SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 7 CHAPITRE 15 Instructions destinées
aux êtres humains civilisés.
ekada deva-satre tu
gandharvapsarasam ganah upahuta visva-srgbhir hari-gathopagayane
Le sankirtana consiste à chanter le Saint Nom du Seigneur. Le Mouvement Hare Krsna n'est pas une association récente, comme les gens le pensent parfois à tort. Il existe dans chaque millénaire de la vie de Brahma; en outre, le Saint Nom est glorifié sur toutes les planètes supérieures, y compris Brahmaloka et Candraloka, sans parler de Gandharvaloka et d'Apsaroloka. Le Mouvement de sankirtana que Sri Caitanya Mahaprabhu a lancé en ce monde il y a cinq cents ans n'est donc pas nouveau. Quelquefois, ce mouvement est stoppé par suite de circonstances défavorables, mais Sri Caitanya Mahaprabhu et Ses serviteurs le relancent alors pour le bien du monde entier, ou plutôt de tout l'univers.
aham ca gayams tad-vidvan
stribhih parivrto gatah jnatva visva-srjas tan me helanam sepur ojasa yahi tvam sudratam asu nasta-srih krta-helanah
Ayant été invité à cette fête, j'y participai, et, entouré de femmes, je me mis à chanter les gloires des devas. A cause de cela, les Prajapatis, les importants devas responsables des affaires universelles, me maudirent avec force en ces termes: "Deviens sur-le-champ un sudra dénué de beauté, pour l'offense que tu as commise!"
Les sastras disent à propos du kirtana: sravanam kirtanan visnoh -il faut chanter les gloires et le Saint Nom du Seigneur Suprême. Ceci est clairement énoncé: sravanam kirtanam visnoh -il faut chanter et glorifier le Seigneur, et non pas les devas. Malheureusement, des insensés inventent des formes de kirtana fondées sur les noms des devas, ce qui constitue une offense. Kirtana veut dire glorifier le Seigneur Suprême, et non un deva. Parfois, des gens inventent le Kali-kirtana ou le Siva-kirtana, et même de grands sannyasis de l'école mayavada déclarent que l'on peut chanter n'importe quel nom et obtenir néanmoins le même résultat. Cependant, il est dit ici qu'il y a des millions d'années, Narada Muni, alors un Gandharva, négligea de glorifier le Seigneur comme on le lui avait demandé; grisé par son entourage féminin, il se mit à chanter autre chose et fut condamné à devenir un sudra. Sa première offense fut de participer au sankirtana en compagnie de femmes lascives; la seconde fut de considérer des chansons ordinaires, comme les chansons de films et d'autres du même genre, comme étant de même valeur que le sankirtana. Il en fut puni et se vit contraint de devenir un sudra.
tavad dasyam aham jajne
tatrapi brahma-vadinam susrusayanusangena prapto ham brahma-putratam
Dieu, la Personne Suprême, dit dans la Bhagavad-gita (9.32):
dharmas te grha-medhiyo
varnitah papa-nasanah grhastho yena padavim anjasa nyasinam iyat
Ceci confirme le bien-fondé du Mouvement pour la Conscience de Krsna. Quiconque y participe, quelle que soit sa situation, peut obtenir le résultat le plus élevé que puisse atteindre un sannyasi parfait, c'est-à-dire le brahmajnana (le savoir spirituel). Et, fait encore plus important, il peut progresser dans le service de dévotion. Maharaja Yudhisthira pensait qu'en tant que grhastha, il n'avait aucun espoir d'être délivré; c'est pourquoi il demanda à Narada Muni comment il pourrait se libérer de l'emprisonnement de la matière. Narada Muni, cependant, prenant sa propre vie en exemple, démontra que demeurer en la compagnie de bhaktas et chanter le mantra Hare Krsna peut permettre à n'importe quel homme, quelle que soit sa condition, d'atteindre à coup sûr la perfection suprême.
yuyam nr-loka bata bhuri-bhaga
lokam punana munayo bhiyanti yesam grhan avasatiti saksad gudham param brahma manusya-lingam
Voilà un propos qui marque la position éminente du vaisnava. Dans la société humaine, la personne la plus respectée est le brahmana, l'être qui peut comprendre le Brahman, le Brahman impersonnel. Extrêmement rares, cependant, sont ceux qui parviennent à connaître Dieu, la Personne Suprême, qu'Arjuna présente dans la Bhagavad-gita en tant que param brahma. Un brahmana peut avoir la grande bénédiction d'atteindre le brahma-jnana, mais les Pandavas, eux, étaient d'un niveau si élevé que le Parabrahman -Dieu, la Personne Suprême- vivait chez eux comme s'Il était un simple être humain. Les mots bhuri-bhagah montrent que les Pandavas occupaient une position encore plus élevée que celle des brahmacaris et des brahmanas. Dans les versets qui vont suivre, Narada Muni, à maintes reprises, rend hommage à leur position.
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