SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 7 CHAPITRE 6 Prahlada instruit
ses camarades de classe démoniaques.
katham priyaya anukampitayah
sangam rahasyam rucirams ca mantran suhrtsu tat-sneha-sitah sisunam kalaksaranam anurakta-cittah
putran smarams ta duhitrr hrdayya
tyajeta kosas-krd ivehamanah
Le premier attrait de la vie de famille prend la forme d'une ravissante et agréable épouse, qui fait d'ailleurs croître de plus en plus l'attirance qu'exerce le foyer. On tire plaisir de sa compagnie grâce à deux principaux organes, à savoir la langue et les organes génitaux. La femme sait tenir de doux propos, ce qui ne manque pas d'exercer un certain charme. Ensuite, elle prépare des mets délicieux pour satisfaire la langue, et lorsque la langue est satisfaite, les autres organes des sens s'en trouvent fortifiés, tout particulièrement les organs génitaux. C'est alors que 1'épouse procure une autre sorte de plaisir, sous forme de rapports sexuels. La vie de famille est d'ailleurs synonyme de vie sexuelle (yan maithunadi-grhamedhi-sukham hi tuccham). Or, cette activité est encouragée par la langue. Viennent ensuite les enfants. Tout jeunes, ils procurent de grandes joies par leur doux babil et leur langage maladroit, et lorsque les garçons et les filles grandissent, on doit s'occuper de leur éducation et de leur mariage. Ensuite, il faut prendre soin de ses propres père et mère, se soucier de ses rapports sociaux et entretenir de bonnes relations avec ses frères et soeurs. L'homme s'enlise ainsi de plus en plus dans des préoccupations d'ordre familial, tant et si bien qu'il devient quasiment impossible de s'en défaire. C'est alors que le foyer devient un puits sans fond (grham anda-kupam) pour l'homme qui y est tombé. Il lui est alors extrêmement difficile d'en sortir à moins d'être aidé par quelqu'un de fort, le maître spirituel, qui tend à l'âme déchue la corde solide de ses instructions spirituelles. Celui qui est tombé au fond de ce puits doit saisir cette corde, pour que le maître spirituel, ou le Seigneur Suprême en personne, Krsna, le tire hors de ce puits sombre.
kutumba-posaya viyan nijayur
na budhyate rtham vihatam pramattah sarvatra tapa-traya-duhkhitatma nirvidyate na sva-kutumba-ramah
L'insensé n'entend rien aux valeurs de la vie humaine; il ne comprend pas davantage qu'il gaspille sa vie pourtant si précieuse en la passant tout entière à entretenir les membres de sa famille. Il est expert lorsqu'il s'agit de calculer combien de centimes il a perdus, mais il est si stupide qu'il ignore combien d'argent il perd vraiment, même compte tenu de considérations matérielles. Car, comme l'explique Canakya Pandita, on ne peut racheter un seul moment de sa vie, même contre des millions et des millions de francs. L'insensé gaspille ainsi sa précieuse existence sans avoir conscience des pertes réelles qu'il subit, même d'un point de vue strictement monétaire. Bien que le matérialiste se révèle fort habile dans les affaires et les calculs de prix, il ne se rend pas compte qu'il dilapide sa vie -son bien le plus précieux- par manque de connaissance. Toutefois, même si un tel matérialiste subit constamment les trois formes de souffrance, it n'est pas suffisamment intelligent pour mettre fin à son mode de vie matérialiste.
vittesu nityabhinivista-ceta
vidvams ca dosam para-vitta-hartuh pretyeha vathapy ajitendriyas tad asanta-kamo harate kutumbi
De nos jours surtout, les gens ne croient pas à une vie future, ni au tribunal de Yamaraja et aux divers châtiments qui sont réservés au pécheur. Toutefois, il faut au moins savoir que celui qui trompe autrui pour acquérir de l'argent sera puni conformément aux lois de l'Etat. Quoi qu'il en soit, les gens ne se soucient plus des lois, pas plus de celles qui régissent notre vie présente que de celles qui s'appliquent à la prochaine vie. Quelles que soient les connaissances que 1'on possède, on ne peut mettre fin à ses activités coupables si l'on est incapable d'être maître de ses sens.
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |