SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 7
CHAPITRE 8

Sri Nrsimhadeva
tue le roi des asuras.

VERSET 31

nakhankurotpatita-hrt-saroruham
visrjya tasyanucaran udayudhan
ahan samastan nakha-sastra-panibhir
dordanda-yutho nupathan sahasrasah

TRADUCTION

Le Seigneur Suprême, qui possédait d'innombrables bras, arracha tout d'abord le coeur d'Hiranyakasipu avant de rejeter le cadavre de l'asura. Ensuite, Il Se tourna vers les soldats du souverain démoniaque. Ceux-ci étaient venus par milliers pour Le combattre, en brandissant leurs armes; tous étaient de fidèles partisans d'Hiranyakasipu, mais Nrsimhadeva les tua tous du bout de Ses griffes.

TENEUR ET PORTEE

Depuis la création de l'univers matériel, il a toujours existé deux sortes d'êtres: les devas et les asuras. Les devas se montrent toujours fidèles à Dieu, la Personne Suprême, tandis que les asuras demeurent à jamais des athées qui défient la suprématie du Seigneur. A l'heure actuelle, le nombre des athées est considérable dans le monde entier. Ils cherchent à prouver que Dieu n'existe pas et que tout se produit par la combinaison et la permutation des éléments matériels. Il en résulte que l'univers où nous vivons devient de plus en plus impie, en conséquence de quoi tout sombre dans le chaos. Si cela continue, le Seigneur ne manquera certes pas de réagir, comme Il l'a fait dans le cas d'Hiranyakasipu. En un rien de temps, Hiranyakasipu et ses partisans furent tous anéantis; de la même manière, si cette civilisation athée continue de se développer, elle subira le même sort, sur un simple geste du Seigneur. Les êtres démoniaques devraient donc prendre garde et réduire leurs activités impies. Ils devraient tirer parti du Mouvement pour la Conscience de Krsna et devenir fidèles à Dieu, la Personne Souveraine; sinon, ils sont perdus. De même qu'Hiranyakasipu fut tué en un instant, la civilisation athée peut être anéantie à tout moment.

VERSET 32

satavadhuta jaladah parapatan
grahas ca tad-drsti-vimusta-rocisah
ambhodhayah svasa-hata vicuksubhur
nirhrada-bhita digibha vicukrusuh

TRADUCTION

La chevelure de Nrsimhadeva secoua les nuages et les éparpilla en tous sens: Ses yeux éclatants éclipsèrent le rayonnement des luminaires au firmament, et Son souffle agita les mers et les océans. En entendant Son rugissement, tous les éléphants du monde se mirent à barrir de peur.

TENEUR ET PORTEE

Le Seigneur déclare dans la Bhagavad-gita (10.41):

yad yad vibhutimat sattvam
srimad urjitam eva va
tat tad evavagaccha tvam
mama tejo-msa-sambhavam

"Tout ce qui est beau, puissant et glorieux, éclôt, sache-le, d'un simple fragment de Ma splendeur." Le rayonnement des planètes et des étoiles au firmament n'est qu'une manifestation partielle de la splendeur du Seigneur. Les divers êtres vivants possèdent de multiples qualités merveilleuses, mais tout ce qui est extraordinaire n'est qu'une parcelle de l'éclat, ou de la splendeur (tejas) du Seigneur. Les vagues profondes des mers et des océans, de même que les nombreuses autres merveilles se trouvant à l'intérieur de la création de Dieu, deviennent insignifiantes lorsque le Seigneur y apparaît sous Sa Forme particulière. Tout est insignifiant en comparaison de Ses Attributs divins insurpassables.

VERSET 33

dyaus tat-satotksipta-vimana-sankula
protsarpata ksma ca padabhipidita
sailah samutpetur amusya ramhasa
tat-tejasa kham kakubho na rejire

TRADUCTION

Les aéronefs étaient projetés dans l'espace intersidéral, vers le système planétaire supérieur, sous l'effet des mouvements de la chevelure de Nrsimhadeva. A cause de la pression qu'exerçaient Ses pieds pareils-au-lotus, la Terre sembla glisser de sa position, et tous les monts et les collines s'élevèrent sous l'effet de Sa force irrésistible. Du fait de l'éclat émanant du Corps du Seigneur, la splendeur naturelle du ciel et de toutes les directions se trouva amoindrie.

TENEUR ET PORTEE

Ce verset nous permet de comprendre qu'il y a bien longtemps déjà, des nacelles spatiales se déplaçaient dans le ciel. Le Srimad-Bhagavatam fut énoncé il y a cinq mille ans, et les affirmations de ce verset prouvent que les signes d'une civilisation très évoluée existaient déjà, autant sur les systèmes planétaires supérieurs que sur les systèmes planétaires inférieurs. Dans leur sottise, les savants et les philosophes modernes expliquent qu'il n'existait aucune civilisation il y a plus de trois mille ans, mais notre verset infirme leurs déclarations fantaisistes. La civilisation védique existait il y a des millions et des millions d'années. Elle existait depuis la création de cet univers, et l'on en trouvait les manifestations partout dans l'univers, avec toutes les facilités de la civilisation moderne et plus encore.

VERSET 34

tatah sabhayam upavistam uttame
nrpasane sambhrta-tejasam vibhum
alaksita-dvairatham atyamarsanam
pracanda-vaktram na babhaja kascana

TRADUCTION

Dans toute Sa splendeur rayonnante et avec une expression redoutable, Sri Nrsimhadeva, plein de colère et ne trouvant aucun adversaire pour s'opposer à Sa puissance et à Sa grandeur, S'assit alors dans cette salle d'assemblée sur le magnifique trône du roi. Par peur et par soumission, personne n'osait s'approcher de Lui pour Le servir directement.

TENEUR ET PORTEE

Lorsque le Seigneur S'assit sur le trône d'Hiranyakasipu, il n'y eut personne pour protester; aucun ennemi ne s'approcha pour lui lancer un défi au nom d'Hiranyakasipu. Cela signifie que Sa suprématie fut aussitôt reconnue par les asuras. Autre point à noter, bien qu'Hiranyakasipu ait traité le Seigneur comme son ennemi implacable, il demeurait le serviteur fidèle du Seigneur à Vaikuntha, si bien que le Seigneur n'eut aucune hésitation à S'asseoir sur le trône qu'Hiranyakasipu avait si laborieusement érigé. Srila Visvanatha Cakravarti Thakura fait observer à ce propos que d'illustres personnes saintes et des rsis offrent parfois au Seigneur, avec beaucoup de soin et d'attention, des sièges de grande valeur consacrés par des mantras- et des tantras védiques, sans que pour autant le Seigneur y prenne place. Hiranyakasipu, cependant, avait été Jaya, le gardien de la porte de Vaikuntha, et bien qu'il ait déchu de sa position sous l'effet de la malédiction des brahmanas au point d'acquérir une nature démoniaque, bien qu'en tant qu'Hiranyakasipu il n'ait jamais rien offert au Seigneur, Celui-ci fait preuve d'une telle affection envers Son dévot et Son serviteur, qu'Il prit quand même plaisir à S'asseoir sur le trône érigé par Hiranyakasipu. A ce propos, il nous faut comprendre qu'un bhakta est toujours béni, dans n'importe quelle condition d'existence.

VERSET 35

nisamya loka-traya-mastaka-jvaram
tam adi-daityam harina hatam mrdhe
praharsa-vegotkalitanana muhuh
prasuna-varsair vavrsuh sura-striyah

TRADUCTION

Hiranyakasipu avait été comme une véritable fièvre méningée pour les trois mondes. Par suite, lorsque les épouses des devas sur les planètes édéniques virent que l'illustre asura avait péri aux mains de Dieu en personne, une grande joie fit s'épanouir leurs visages. C'est de façon répétée que, du ciel elles firent tomber en pluie des pétales de fleurs sur Nrsimhadeva.


Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare
Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare