SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 3 CHAPITRE 7 Autres questions de Vidura.
upary adhas ca ye loka
bhumer mitratmajasate tesam samstham pramanam ca bhur-lokasya ca varnaya
Yasmin vijnate sarvam evam vijnatam bhavati: ce mantra védique déclare formellement que le bhakta voit toute chose matérielle et spirituelle en relation avec le Seigneur. Les bhaktas ne sont pas de simples émotifs, comme l'imaginent pernicieusement certains individus de moindre intelligence; la voie qu'ils suivent est tout à fait pratique. Ils connaissent tout ce qui existe, ainsi que les moindres détails concernant la façon dont le Seigneur dirige Ses différentes créations.
tiryan-manusa-devanam
sarisrpa-patattrinam vada nah sarga-samvyuham garbha-sveda-dvijodbhidam
gunavatarair visvasya
sarga-sthity-apyayasrayam srjatah srinivasasya vyacaksvodara-vikramam
Bien que Brahma, Visnu et Mahesvara, les trois manifestations des attributs de la nature matérielle, représentent les divinités principales de la création, du maintien et de la destruction de l'univers cosmique, ils ne détiennent pas l'autorité ultime. C'est le Seigneur Suprême, Sri Krsna, qui constitue le but ultime et la Cause de toutes les causes. Il est l'asraya, ou le repos final de tout ce qui existe.
varnasrama-vibhagams ca
rupa-sila-svabhavatah rsinam janma-karmani vedasya ca vikarsanam
Les quatre varnas et asramas de la société humaine -d'une part les brahmanas, les ksatriyas, les vaisyas et les sudras, et d'autre part les brahmacaris, les grhasthas, les vanaprasthas et les sannyasis- représentent des divisions fondées sur les qualités de l'individu, sur son éducation, sa culture et son degré d'évolution spirituelle obtenu par la pratique de la maîtrise du mental et des sens. Toutes ces divisions reposent sur la nature propre de chaque individu, et non sur son hérédité. D'ailleurs, ce verset ne fait même pas mention de l'hérédité, car elle est sans rapport avec le sujet traité. Vidura lui-même est bien connu pour avoir eu une mère sudrani, mais ses qualités sont plus élevées que celles d'un brahmana, puisque le voici devenu le disciple de Maitreya Muni, un si noble sage. Quiconque ne possède pas au moins les qualités brahmaniques ne peut comprendre le sens des hymnes védiques. Le Mahabharata fait aussi partie des Vedas, mais il est destiné aux femmes, aux sudras et aux dvija-bandhus, les descendants indignes des couches supérieures de la société. Ainsi, les hommes de moindre intelligence peuvent également tirer parti des enseignements védiques par la simple étude du Mahabharata.
yajnasya ca vitanani
yogasya ca pathah prabho naiskarmyasya ca sankhyasya tantram va bhagavat-smrtam
Le mot tantram mérite ici notre attention. On l'interprète parfois à tort comme désignant la magie noire de certains matérialistes poursuivant la satisfaction de leurs sens; mais ici, il désigne de manière spécifique la science du service de dévotion telle qu'elle fut élaborée par Srila Narada Muni. Chacun peut utiliser à son avantage ces explications touchant à la pratique réglée du service de dévotion, et ainsi progresser sur cette voie. La philosophie du sankhya, ainsi que l'expliquera le sage Maitreya, constitue le principe fondamental de l'acquisition du savoir. Cette philosophie, énoncée par Kapiladeva,le fils de Devahuti, représente la source véritable du savoir concernant la Vérité Absolue. Toute connaissance non fondée sur elle ne relève que de la spéculation intellectuelle et ne saurait procurer le moindre bienfait tangible.
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