SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 8 CHAPITRE 17 Le Seigneur Suprême
accepte de devenir le fils d'Aditi.
sri-suka uvaca
etavad uktva bhagavams tatraivantaradhiyata aditir durlabham labdhva harer janmatmani prabhoh upadhavat patim bhaktya paraya krta-krtyavat
Ayant ainsi parlé, Dieu, la Personne Suprême, disparut de l'endroit même où Il Se trouvait. Aditi, qui avait reçu la bénédiction insigne d'avoir bientôt le Seigneur pour fils, estima avoir obtenu toute satisfaction; pleine de dévotion, elle s'en alla rejoindre son époux.
sa vai samadhi-yogena
kasyapas tad abudhyata pravistam atmani harer amsam hy avitatheksanah
so dityam viryam adhatta
tapasa cira-sambhrtam samahita-mana rajan daruny agnim yathanilah
Deux morceaux de bois qui se frottent l'un contre l'autre, remués par le vent, peuvent donner lieu à un feu de forêt. Pourtant, le feu ne provient réellement ni du bois ni du vent; il reste toujours différent de ces deux éléments. De même, on peut comprendre ici que l'union de Kasyapa Muni et d'Aditi n'avait rien de commun avec les rapports sexuels d'êtres humains ordinaires. Dieu, la Personne Suprême, n'a rien à voir avec les sécrétions humaines produites lors d'un rapport sexuel. Il demeure toujours complètement au-delà de telles combinaisons matérielles. Le Seigneur dit dans la Bhagavad-gita (9.29): samo ham sarva-bhutesu —"Je suis impartial envers tous les êtres vivants." Cependant, afin de protéger les bhaktas et d'anéantir les asuras fauteurs de troubles, le Seigneur pénétra dans le sein d'Aditi. Il s'agit donc là d'un Divertissement transcendantal du Seigneur, qui ne doit pas être mal interprété. Il ne faut pas croire que le Seigneur devint le fils d'Aditi comme un enfant ordinaire, qui naît de l'union sexuelle d'un homme et d'une femme. Dans ces jours de controverse, il peut être approprié ici d'expliquer l'origine de la vie. La force vitale de l'être vivant —l'âme— est différente de l'ovule et de la semence. Bien que l'âme conditionnée n'ait rien à voir avec les cellules reproductrices de l'homme et de la femme, suivant ses actes elle sera placée dans une condition appropriée (karmana daiva-netrena). La vie n'est donc pas le produit de deux sécrétions; elle reste indépendante de tous les éléments matériels. Comme l'explique parfaitement la Bhagavad-gita, l'être vivant n'est sujet à aucune réaction matérielle. Il ne peut être brûlé par le feu, ni coupé par des armes tranchantes, ni mouillé par l'eau, ni desséché par l'air. Il est complètement différent des éléments physiques, mais par un arrangement supérieur il est placé au sein de ces éléments matériels. Il se situe toujours au-delà de tout contact matériel (asango hy ayam purusah), mais parce qu'il se trouve dans une condition matérielle, il souffre des réactions que lui imposent les modes d'influence de la nature.
aditer dhisthitam garbham
bhagavantam sanatanam hiranyagarbho vijnaya samide guhya-namabhih
Dieu, la Personne Suprême, existe partout (andantara-stha-paramanu-cayantara-stham). En conséquence, quand on chante Ses Noms transcendantaux —hare krsna hare krsna krsna krsna hare hare hare rama hare rama rama rama hare hare—, le Seigneur Se montre automatiquement satisfait par un tel sankirtana. Ce n'est pas qu'Il soit absent; Il est bel et bien présent. Et quand un bhakta prononce le Nom transcendantal, il ne s'agit pas d'un son matériel. Aussi, Dieu, la Personne Suprême, est-Il naturellement satisfait. Le bhakta sait que le Seigneur est partout présent et qu'on peut Le satisfaire simplement en chantant Son Saint Nom.
sri-brahmovaca
jayorugaya bhagavann urukrama namo stu te namo brahmanya-devaya tri-gunaya namo namah
O Seigneur Suprême, gloire à Toi, que tous honorent et dont les Actes sont tous extraordinaires. Je T'offre mon hommage respectueux, ô Seigneur des spiritualistes, maître des trois gunas. Sans fin reçois mon hommage respectueux.
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |