SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 8
CHAPITRE 18

Sri Vamanadeva,
l'avatara-Nain.

VERSET 1

sri-suka uvaca
ittham virinca-stuta-karma-viryah
pradurbabhuvamrta-bhur adityam
catur-bhujah sankha-gadabja-cakrah
pisanga-vasa nalinayateksanah

TRADUCTION

Sukadeva Gosvami dit:
Alors que Brahma avait ainsi glorifié Ses Actes et Sa Puissance, Dieu, la Personne Souveraine, qui n'est jamais sujet à la mort comme un être vivant ordinaire, fit Son apparition dans le sein d'Aditi. Ses quatre mains tenaient la conque, la masse, le lotus et le disque, Il portait des vêtements jaunes, et Ses yeux ressemblaient aux pétales d'un lotus en fleur.

TENEUR ET PORTEE

Le mot amrta-bhuh revêt une importance particulière dans ce verset. Le Seigneur apparaît parfois comme un enfant ordinaire qui naît, mais cela ne signifie pas qu'il soit sujet à la naissance, à la vieillesse ou à la mort. Il faut être très intelligent pour comprendre l'Apparition et les Activités du Seigneur en tant qu'avatara. La Bhagavad-gita (4.9) le confirme: janma karma ca me divyam evam yo vetti tattvatah. Il faut essayer de comprendre que l'Apparition, la Disparition et les Activités du Seigneur sont toutes divyam, ou transcendantales. Le Seigneur n'a rien à voir avec les activités matérielles. Celui qui comprend la nature de l'Apparition, de la Disparition et des Actes du Seigneur est immédiatement libéré. Lorsqu'il abandonne son corps matériel, il n'a jamais plus à en revêtir d'autres, mais retourne au monde spirituel (tyaktva deham punar janma naiti mam eti so rjuna).

VERSET 2

syamavadato jhasa-raja-kundala-
tvisollasac-chri-vadanambujah puman
srivatsa-vaksa balayangadollasat-
kirita-kanci-guna-caru-nupurah

TRADUCTION

Le Corps de Dieu, la Personne Suprême, de complexion noir bleuté était pur de toutes imperfections. Des boucles d'oreilles en forme de requins rehaussaient la beauté de Son visage pareil-au-lotus, et sur Sa poitrine se remarquait le Srivatsa. Il portait des anneaux aux poignets et aux bras, une couronne sur la tête, une ceinture à la taille et un cordon sacré en travers de la poitrine; des clochettes de chevilles ornaient Ses pieds pareils-au-lotus.

VERSET 3

madhu-vrata-vrata-vighustaya svaya
virajitah sri-vanamalaya harih
prajapater vesma-tamah svarocisa
vinasayan kantha-nivista-kaustubhah

TRADUCTION

Une guirlande de fleurs d'une beauté extraordinaire décorait Sa poitrine, et comme elles exhalaient un parfum suave, un essaim d'abeilles en quête de miel les envahissaient en bourdonnant. Quand le Seigneur apparut, portant à Son cou le joyau Kaustubha, Sa radiance dissipa l'obscurité de la maison de Prajapati Kasyapa.

VERSET 4

disah praseduh salilasayas tada
prajah prahrsta rtavo gunanvitah
dyaur antariksam ksitir agni-jihva
gavo dvijah sanjahrsur nagas ca

TRADUCTION

A ce moment, le bonheur rayonnait dans toutes les directions, sur les rivières et les océans ainsi qu'au fond du coeur de chaque être. Les différentes saisons déployaient leurs charmes respectifs et tous les êtres vivant dans le système planétaire supérieur, dans l'espace et à la surface de la Terre se réjouissaient. Les devas, les vaches, les brahmanas, les collines et les montagnes resplendissaient de joie.

VERSET 5

sronayam sravana-dvadasyam
muhurte bhijiti prabhuh
sarve naksatra-taradyas
cakrus taj-janma daksinam

TRADUCTION

Au jour de sravana-dvadasi [le douzième jour de la quinzaine claire du mois de bhadra], quand la Lune arriva dans la maison lunaire Sravana, au moment favorable d'Abhijit, le Seigneur apparut dans cet univers. Considérant l'apparition du Seigneur comme tissée de fastes augures, toutes les étoiles et les planètes, depuis le Soleil jusqu'à Saturne, contribuèrent généreusement à l'événement.

TENEUR ET PORTEE

Srila Visvanatha Cakravarti Thakura, astrologue éminent, explique le mot naksatra-taradyah. Le mot naksatra signifie "les étoiles", le mot tara dans ce contexte indique les planètes, et adyah signifie "la première mentionnée spécifiquement". Parmi les astres, le premier est Surya, le Soleil, et non la Lune. Ainsi, selon la version védique, la théorie des astronomes modernes selon laquelle la Lune serait la planète la plus proche de la Terre ne saurait être acceptée. L'ordre chronologique dans lequel les gens du monde entier indiquent les jours de la semaine —dimanche, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi— correspond à l'ordre védique des planètes et confirme ainsi la version védique. Par ailleurs, quand le Seigneur apparut, les planètes et les étoiles se disposèrent favorablement, selon les calculs astrologiques, afin de célébrer Son avènement.


Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare
Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare