SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 8 CHAPITRE 19 Sri Vamanadeva
demande la charité à Bali Maharaja.
na tad danam prasamsanti
yena vrttir vipadyate danam yajnas tapah karma loke vrttimato yatah
dharmaya yasase rthaya
kamaya sva-janaya ca pancadha vibhajan vittam ihamutra ca modate
Les sastras recommandent à celui qui possède de l'argent de partager tout ce qu'il a accumulé en cinq: une part pour la religion, une pour la réputation, une pour la prospérité, une pour la satisfaction des sens et une pour entretenir les membres de sa famille. A présent toutefois, les gens, dénués de toute connaissance, dépensent tout leur argent pour la satisfaction de leur famille. Srila Rupa Gosvami nous instruisit par son propre exemple en réservant la moitié de ses richesses pour Krsna, vingt-cinq pour cent pour ses propres besoins et vingt-cinq pour les membres de sa famille. Le but principal de l'homme doit être de progresser dans la conscience de Krsna. Ce faisant, il progressera automatiquement dans les domaines du dharma, de l'artha et du kama. Cependant, parce que les membres de la famille s'attendent à quelque profit, il faut aussi les satisfaire en leur donnant une part des biens accumulés. Il s'agit là d'une recommandation des sastras.
atrapi bahvrcair gitam
srnu me sura-sattama satyam om iti yat proktam yan nety ahanrtam hi tat
satyam puspa-phalam vidyad
atma-vrksasya giyate vrkse jivati tan na syad anrtam mulam atmanah
Ce sloka explique qu'en relation avec le corps matériel, même la vérité tangible ne peut exister sans une touche d'illusion. Les mayavadis disent: brahma satyam jagan mithya —"L'âme spirituelle est vraie, et l'énergie externe fausse, ou illusoire." La philosophie vaisnava, cependant, n'accepte pas cette théorie. Même si, pour pouvoir poursuivre la discussion, on considère que le monde matériel est faux, ou illusoire, il reste que l'être vivant empêtré dans cette énergie d'illusion ne peut s'en sortir sans l'aide du corp. A moins d'utiliser son corps, personne ne peut suivre une voie de religion, ni raisonner sur la perfection philosophique. De ce fait, la fleur et le fruit (puspa-phalam) doivent provenir du corps. Sans lui, on ne peut obtenir de fruits. La philosophie vaisnava recommande donc yukta-vairagya. Toute l'attention ne doit certes pas être centrée sur l'entretien du corps, mais il ne faut pas non plus le négliger. Tant que notre corps existe, nous pouvons étudier en profondeur les enseignements védiques, et ainsi atteindre la perfection à la fin de la vie. La Bhagavad-gita (8.6) explique: yam yam vapi smaran bhavam tyajaty ante kalevaram. Tout est jugé au moment de la mort. En conséquence, bien que le corps soit temporaire, et non éternel, on peut en faire le meilleur usage et rendre ainsi sa vie parfaite.
tad yatha vrksa unmulah
susyaty udvartate cirat evam nastanrtah sadya atma susyen na samsayah
A cet égard, Srila Rupa Gosvarmi dit:
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |