SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 8 CHAPITRE 20 Bali Maharaja cède
l'univers à Sri Vamanadeva.
tad vamanam rupam avardhatadbhutam
harer anantasya guna-trayatmakam bhuh kham diso dyaur vivarah payodhayas tiryan-nr-deva rsayo yad-asata
Bali Maharaja voulait offrir la charité à Vamanadeva, mais le Seigneur fit grandir Son Corps de manière à lui montrer qu'Il contenait déjà toutes choses dans l'univers. En vérité, personne ne peut rien donner à Dieu, la Personne Suprême, car Il possède absolument tout. On voit parfois un bhakta offrir de l'eau du Gange au Gange. Après s'être baigné dans le Gange, il prend de l'eau dans le creux de ses mains et la redonne au Gange comme une offrande. En fait, quand on prend de l'eau du Gange dans le creux de la main, le Gange n'y perd rien, et de même quand on lui offre cette eau, il n'y gagne rien d'aucune manière. Mais, grâce à une telle offrande, le bhakta est reconnu en tant qu'adorateur du Gange. De même, quand nous faisons une offrande avec dévotion et foi, ce que nous offrons ne nous appartient pas et n'augmente pas non plus l'opulence de Dieu, la Personne Suprême. Cependant, celui qui offre tout ce qu'il possède est reconnu par le Seigneur comme Son dévot. A titre d'exemple, si un visage est paré d'une guirlande et de pulpe de santal, son reflet dans un miroir gagne naturellement en beauté. Toute chose prend source en le Seigneur Suprême, en qui nous trouvons aussi notre origine. Ainsi, quand des ornements sont offerts au Seigneur Souverain, les bhaktas et tous les êtres vivants s'en trouvent automatiquement embellis.
kaye balis tasya maha-vibhuteh
sahartvig-acarya-sadasya etat dadarsa visvam tri-gunam gunatmake bhutendriyarthasaya-jiva-yuktam
Dans la Bhagavad-gita, le Seigneur Suprême dit: aham sarvasya prabhavo mattah sarvam pravartate —Krsna est la source de toutes choses. Vasudevah sarvam iti: Krsna est tout ce qui existe. Mat-sthani sarva-bhutani na caham tesv avasthitah: tout repose dans le Corps du Seigneur, et cependant Il n'est pas partout. Les philosophes mayavadis pensent que puisque le Seigneur Souverain, la Vérité Absolue, est devenu toutes choses, Il n'a pas d'existence indépendante. Leur philosophie, dite advaita-vada, n'est cependant pas juste. Dans notre récit, Bali Maharaja était spectateur et le Corps universel de Dieu, le Seigneur Suprême, était l'objet de son regard. Ainsi y a-t-il dvaita-vada. Il se trouve toujours deux entités: le spectateur et ce qu'il voit. Le spectateur fait partie du tout, mais il n'est pas égal au tout. En tant que partie du tout, il fait aussi un avec lui, mais comme il n'en est qu'une partie, il ne peut jamais être le Tout complet, à aucun moment. Cet acintya-bhedabheda —unité et différence simultanées— est la philosophie parfaite propagée par Sri Caitanya Mahaprabhu.
rasam acastanghri-tale tha padayor
mahim mahidhran purusasya janghayoh patattrino januni visva-murter urvor ganam marutam indrasenah
Ceci est une description de l'univers, par comparaison avec la constitution de la gigantesque forme universelle du Seigneur. L'étude de cette forme universelle commence à partir de la plante des pieds. Au-dessus se trouvent les pieds, au-dessus des pieds se trouvent les mollets, puis les genoux, et au-dessus des genoux, les cuisses. Toutes les parties du Corps universel sont ainsi décrites ici, l'une après l'autre. Au niveau des genoux se trouvent les oiseaux, et au-dessus de ceux-ci les variétés d'airs. Les oiseaux peuvent voler au-dessus des montagnes, et au-dessus des oiseaux il y a les différents airs.
sandhyam vibhor vasasi guhya aiksat
prajapatin jaghane atma-mukhyan nabhyam nabhah kuksisu sapta-sindhun urukramasyorasi carksa-malam
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |