SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 8 CHAPITRE 24 Matsya, l'avatara-Poisson.
naivam viryo jalacaro
drsto smabhih sruto pi va yo bhavan yojana-satam ahnabhivyanase sarah
nunam tvam bhagavan saksad
dharir narayano vyayah anugrahaya bhutanam dhatse rupam jalaukasam
namas te purusa-srestha
sthity-utpatty-apyayesvara bhaktanam nah prapannanam mukhyo hy atma-gatir vibho
sarve lilavataras te
bhutanam bhuti-hetavah jnatum icchamy ado rupam yad-artham bhavata dhrtam
na te ravindaksa padopasarpanam
mrsa bhavet sarva-suhrt-priyatmanah yathetaresam prthag-atmanam satam adidrso yad vapur adbhutam hi nah
Les devas tels Indra, Candra et Surya restent des êtres vivants communs, infimes parcelles de Dieu, la Personne Suprême, distinctes de Lui. Le Seigneur accroît Son existence par l'intermédiaire des êtres vivants (nityo nityanam cetanas cetananam). Ses propres Formes visnu-tattvas, qui sont toutes spirituelles, s'appellent svamsas, et les êtres vivants qui sont des parties distinctes de Lui-même sont appelées vibhinnamsas. Certaines Formes vibhinnamsas sont spirituelles et d'autres sont une combinaison de matière et d'esprit. Les âmes conditionnées du monde matériel sont différentes de leur enveloppe charnelle, constituée d'énergie matérielle. Les devas vivant sur les planètes supérieures et les êtres demeurant sur les planètes inférieures sont donc de même nature. Les êtres de condition humaine sont néanmoins parfois attirés par le culte des devas des planètes supérieures; or, ce culte est éphémère. De même que les hommes sur cette planète doivent changer de corps (tatha dehantara-praptih), les êtres connus sous le nom d'Indra, de Candra, de Varuna... doivent aussi changer de corps un jour. Comme le dit la Bhagavad-gita: antavat tu phalam tesam tad bhavaty alpa-medhasam —"Les hommes de peu d'intelligence adorent les devas, ce qui ne leur apporte que des fruits limités et temporaires." Kamais tais tair hrta-jnanah prapadyante nya-devatah: les hommes qui ne comprennent pas quelle est la position des devas sont enclins à les vénérer dans un but matériel, mais les résultats de ce culte ne durent jamais. En conséquence, ce verset affirme; yathetaresam prthag-atmanam satam, padopasarpanam mrsa bhavet. En d'autres termes, si l'on doit adorer quelqu'un, que ce soit Dieu, la Personne Suprême, dont le culte n'est jamais stérile. Svalpam apy asya dharmasya trayate manato bhayat: même une tentative timide dans ce sens constitue un acquis permanent. Aussi, comme le recommande le Srimad-Bhagavatam, tyaktva sva-dharmam caranambujam hareh. Il faut adorer les pieds pareils-au-lotus de Hari, même si cela implique l'abandon du prétendu devoir assigné en rapport avec le corps que l'on a revêtu. Le culte qui est fonction du corps se révèle temporaire et ne porte donc aucun fruit durable, tandis que le culte du Seigneur Suprême se révèle extrêmement bénéfique.
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