SRIMAD-BHAGAVATAM
CHANT 8 CHAPITRE 7 Siva sauve l'univers
en buvant du poison.
sri-suka uvaca
te naga-rajam amantrya phala-bhagena vasukim pariviya girau tasmin netram abdhim mudanvitah arebhire sura yatta amrtarthe kurudvaha
O Maharaja Pariksit, toi le meilleur des Kurus, devas et asuras firent appel à Vasuki, le roi des serpents; ils lui demandèrent de venir et lui promirent une part du nectar. Ils enroulèrent Vasuki autour du mont Mandara comme une corde de baratte, puis, le coeur empli d'allégresse, ils entreprirent de produire du nectar en barattant de toutes leurs forces l'océan de lait.
harih purastaj jagrhe
purvam devas tato bhavan
tan naicchan daitya-patayo
maha-purusa-cestitam na grhnimo vayam puccham aher angam amangalam svadhyaya-sruta-sampannah prakhyata janma-karmabhih
Les asuras estimèrent qu'il serait plus digne de leur vaillance que ce soit eux qui se saisissent de la tête du serpent, celle-ci étant une partie noble et de bon augure. Il est dans la nature des Daityas de toujours vouloir faire le contraire des devas. Nous avons d'ailleurs pu observer cela dans le cadre de notre Mouvement pour la Conscience de Krsna. Nous préconisons la protection de la vache et encourageons les gens à boire plus de lait et à manger de savoureuses préparations à base de lait, mais les asuras, par pur esprit de contestation, se proclament avancés en matière de connaissances scientifiques, ce qu'expriment ici les mots svadhyaya-sruta-sampannah. Ils affirment que selon leur savoir scientifique, le lait serait dangereux et la viande obtenue par l'abattage des vaches serait en revanche très nourrissante. Cette divergence d'opinion existera toujours. En fait, elle se perpétue depuis des temps très anciens car cette rivalité existait déjà il y a de cela des millions d'années. Les asuras, du fait de leurs prétendues études védiques, préférèrent tenir le serpent par la tête. Dieu, la Personne Suprême, jugea bon de tenir Lui-même cette dangereuse partie de l'animal, laissant ainsi aux asuras la partie qui ne l'était pas, c'est-à-dire la queue; mais par esprit de rivalité, ceux-ci jugèrent préférable de tenir le serpent par la tête. Si les devas voulaient boire le poison, les asuras contesteraient: "Pourquoi ne partagerions-nous pas le poison, et ne mourrions-nous pas glorieusement, nous aussi, en le buvant?" A propos des mots svadhyaya-sruta-sampannah prakhyata janma-karmabhih, une autre question se pose. Si quelqu'un est vraiment instruit en matière de connaissance védique, s'il est renommé pour l'accomplissement de ses devoirs prescrits et issu d'une grande famille aristocratique, comment peut-on le traiter d'asura? La réponse est qu'un être peut bien avoir une très bonne éducation et venir d'une famille aristocratique, mais s'il est athée, s'il n'écoute pas les instructions de Dieu, alors il n'est qu'un asura. On trouve dans l'histoire de nombreux exemples d'hommes comme Hiranyakasipu, Ravana et Kamsa qui, malgré une bonne éducation, leurs ascendants aristocratiques ainsi que leur puissance et leur vaillance au combat, étaient qualifiés de raksasas, ou êtres démoniaques, parce qu'ils dénigraient Dieu, la Personne Suprême. Même si un individu possède un haut niveau d'éducation, s'il n'est pas conscient de Krsna et s'il n'obéit pas au Seigneur Suprême, il n'est qu'un asura. Le Seigneur affirma cela Lui-même dans la Bhagavad-gita (7.15):
iti tusnim sthitan daityan
vilokya purusottamah smayamano visrjyagram puccham jagraha samarah
krta-sthana-vibhagas ta
evam kasyapa-nandanah mamanthuh paramam yatta amrtartham payo-nidhim
Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare |