Śrīmad-Bhāgavatam 3.25.11
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Bombay, 11 novembre 1974
Nous devons donc vivre dans ce monde matériel de façon à tout faire pour Kṛṣṇa, mais nous n'aurons aucun attachement pour ce monde matériel. Nous pouvons avoir de grands bâtiments, de grands temples, mais nous ne devrions pas être attachés à cela. Mais pour l'amour de Kṛṣṇa, nous devons avoir. Parce que c'est la propriété de Kṛṣṇa. Telle est notre mission. Īśāvāsyam idaṁ sarvam [Īśo mantra 1]. Nous devons enseigner aux gens que "Tout appartient à Kṛṣṇa. Pourquoi l'occupez-vous inutilement ?" Stena eva sa ucyate [Bg. 3.12]. "Vous êtes des voleurs. Pourquoi revendiquez-vous la propriété de Kṛṣṇa, 'C'est ma terre, l'Amérique', 'C'est ma terre, l'Inde', 'C'est ma terre, le Pakistan' ?" Ce n'est pas votre terre ; c'est la terre de Kṛṣṇa. Vous vous dites : "C'est ma terre." Vous venez ici pour, disons, vingt ans, vingt-cinq ans, cinquante ans, et vous vous battez entre vous, "Ceci est mon Pakistan", "Ceci est mon Bhāratavarṣa", et vous vous battez. Et lorsque vous mourrez, vous ne vous revendiquez ni pakistanais, ni indien, ni américain, ni européen. On s'aplatit, on tombe à plat. C'est tout. Puis on emporte ce corps et on le jette. C'est tout.
C'est ce qu'on appelle māyā, moha, l'illusion. Ahaṁ mameti [SB 5.5.8]. Nous avons discuté de ce verset. C'est l'illusion. Rien ne nous appartient, mais nous prétendons inutilement : "Ceci est ma terre", "Ceci est mon pays", "Ceci est ma maison", "Ceci est ma famille", "Ceci est ma, ma, ma..." Mama. C'est l'illusion. Et c'est ainsi que nous sommes attachés à cet arbre, saṁsāra-taroḥ, d'une branche à l'autre. Aujourd'hui, je suis Indien. Je serai peut-être américain dans ma prochaine vie, ou je serai peut-être autre chose. Je peux être un chat, je peux être un chien, ou je peux être autre chose. Je peux être un chat, un chien ou un demi-dieu. Cela dépendra de mon travail. Mais après la mort, vous êtes complètement sous l'emprise de la nature matérielle. Vous ne dicterez pas : "Faites-moi comme ceci, faites-moi à nouveau indien" ou "Faites-moi à nouveau nationaliste de tel ou tel pays". Non. Après la mort, tout est terminé. Vous n'êtes plus ni nationaliste, ni propriétaire, ni chef, ni rien. Mais cela continue. Tant que nous sommes dans une position, nous pensons faussement, nous sommes attachés et nous souffrons. C'est la maladie.