Jeudi le 25 avril, 2013.
Un aperçu des bases morales du végétarisme.

La Grèce et la Rome antiques

Les considérations éthiques et morales ont de tout temps attiré de nombreuses personnalités au végétarisme. Pythagore, célèbre pour ses contributions à la géométrie, disait: "O mes frères, ne souillez pas vos corps d'aliments impurs. Nous sommes pourvus de maïs, de pommiers qui ploient sous le poids des pommes et de raisins qui gonflent sur la vigne. Il y a des fines herbes, des légumes qu'on peut cuire et ramollir sur la flamme, sans oublier le lait et le miel. La terre nous procure de vastes richesses, d'immenses réserves d'aliments purs, et nous offre des banquets qui ne requièrent aucune effusion de sang ou tuerie. Seules les bêtes apaisent leur faim avec de la chair, et encore pas toutes puisque les chevaux, le bétail et les moutons se nourrisent d'herbe." Le biographe Diogène nous apprend que Pythagore mangeait du pain et du miel le matin et des légumes crus le soir. Il payait aussi les pêcheurs pour qu'ils rejettent leur pêche à la mer.

Des carcasses sur la table

Dans un de ses essais, l'auteur romain Plutarque écrit: "Peut-on vraiment se demander pourquoi Pythagore s'abstenait de toute chair? Quant à moi, je me demande par quel accident et dans quel état d'esprit était le premier homme qui porta du sang à sa bouche et posa ses lèvres sur la chair d'un cadavre, qui plaça sur sa table des carcasses et osa appeler aliments et nourriture les organes des animaux qui, quelque temps auparavant, beuglaient, hurlaient, remuaient et vivaient. Comment ses yeux purent-ils contempler le carnage de ces gorges tranchées, de ces peaux écorchées et de ces membres arrachés? Comment son nez a-t-il supporté l'odeur nauséabonde? Comment est-il possible qu'au contact des plaies, des sucs et sérums coulant des blessures mortelles, ses papilles gustatives n'aient pas vomi une telle horreur? Ce ne sont certes pas des lions ou des loups que nous tuons en légitime défense; au contraire, nous ignorons ceux-ci et tuons des créatures inoffensives et apprivoisées qui n'ont ni dard ou dents pour nous blesser. Pour un morceau de chair, nous les privons de soleil, de lumière, de leur droit à la vie."

Il présenta ensuite le défi suivant aux mangeurs de chair animale: "Si vous affirmez être naturellement conçus pour un tel régime, tuez d'abord vous-mêmes ce que vous désirez manger en faisant appel à vos propres ressources, sans couperet, gourdin ou hache."

De Vinci, Rousseau, Tolstoï...

       

Pommes de
terre provencales.
 

Laissez
moi dormir!
 

Pourquoi
tant souffrir?
 

La compréhension
spirituelle.
 

L'abondance
alimentaire.