LE GOUT SUBLIME

L'alimentation la plus naturelle.

Santé et végétarisme.

"La consommation excessive de viande qui caractérise le régime alimentaire des pays industrialisés est un phénomène relativement récent puisqu'il a commencé il y a environ cinquante ans. Ce n'est pas une coincidence si, au cours de la même période, la fréquence des maladies comme le cancer et les maladies du coeur a monté en flèche. En 1980, 1,9 million de personnes sont mortes aux Etats-Unis; 1 091 284 d'entre elles (soit une proportion de 58,04 %) sont mortes à la suite de maladies où le régime alimentaire joue un rôle déterminant, à savoir les maladies cardiaques, le cancer du sein et de l'intestin, les attaques d'apoplexie, le diabète, la cirrhose du foie, la néphrite et l'artériosclérose."
Dr Alex Hershaft
The government should promote vegetarianism for Heaith.

La physiologie humaine

De nombreux chercheurs s'aperçoivent que le corps humain est mal conçu pour assimiler la viande. En analysant la physiologie humaine, on peut comprendre pourquoi l'alimentation végétarienne est la mieux adaptée pour l'être humain.

Les dents de l'homme, comme celles des herbivores, sont conçues pour broyer et mastiquer des matières végétales. Les humains ne sont pas dotés des dents incisives du devant qui servent à déchiqueter la chair et qui caractérisent les carnivores. Ceux-ci avalent en général leur nourriture sans la mastiquer; ils n'ont donc pas besoin de molaires ou d'une mâchoire qui bouge latéralement. La main humaine est aussi très différente de celle des animaux carnivores. Dénuée de griffes acérées, elle est munie d'un pouce opposable aux autres doigts qui sert davantage à cueillir des fruits et des légumes plutôt qu'à tuer des proies.

La digestion de la viande

"L'anatomie comparée nous enseigne qu'en toutes choses l'homme ressemble aux animaux frugivores et en rien aux carnivores ... Ce n'est qu'en déguisant la chair morte rendue plus tendre par des préparatifs culinaires, que celle-ci est susceptible d'être mastiquée et digérée par l'homme chez qui, de la sorte, la vue des viandes crues et saignantes n'excite pas l'horreur et le dégoût."

Le grand naturaliste Cuvier
Leçons d'anatomie comparée

Une fois dans l'estomac, la viande nécessite des sucs digestifs riches en acide chlorhydrique. L'estomac des humains et des herbivores produit cet acide dans une concentration vingt fois moins forte que celui des carnivores.
Une autre différence cruciale réside dans l'intestin, où les aliments continuent d'être digérés et où les éléments nutritifs sont assimilés par le sang. Un morceau de viande n'est rien d'autre qu'un fragment de cadavre; sa putréfaction crée des déchets toxiques dans notre corps. La viande doit par conséquent être rapidement éliminée. A cette fin, les carnivores sont dotés de tubes digestifs très courts, seulement trois fois plus longs que leur corps. Celui de l'être humain, comme celui des animaux herbivores et frugivores, s'avère dix fois plus long que son corps; la chair animale, en putréfaction rapide, stagne ainsi plus longtemps dans son organisme, entraînant une infiltration de nombreuses toxines indésirables.

Maladies cardiaques

"Les 9/10 des maladies du coeur et des vaisseaux, qui entraînent tant de morts prématurées, n'existeraient pas si tout le monde était végétarien, et, avec elles, disparaîtraient des centaines d'affections et de souffrances qui ne sont que les résultats d'intoxications alimentaires provoquées par les viandes."

Professeur Huchard, à Paris

Les animaux carnivores peuvent, par leur métabolisme, transformer des quantités presque illimitées de cholestérol et de graisses. Lors d'expériences en laboratoire réalisées sur des chiens, jusqu'à 1/2 livre de matière grasse fut ajoutée à leur nourriture quotidienne sur une période de deux ans, ce qui ne produisit absolument aucune modification du taux de cholestérol dans leur sérum sanguin.

Par contre, les espèces végétariennes peuvent difficillement venir à bout d'un taux de cholestérol ou de graisses saturées qui dépasse la quantité requise par le corps. Cet excès, après plusieurs années, forme des dépots de graisse (plaque) qui s'accumulent sur les parois intérieures des artères, créant une condition qu'on nomme artériosclérose, ou durcissement des artères. Du fait que ces dépots obstruent la circulation du sang vers le coeur, la possibilité d'une crise cardiaque ou la possibilité de formation de caillots de sang se trouve extrêmement accrue.

Dès 1961, le Journal de l'association Médicale Américaine déclarait que 90 à 97% des maladies cardiaques - à l'origine de plus de 50% des décès aux Etats-Unis - pourraient être évitées par un régime végétarien. Ces découvertes sont confirmées par un rapport de l'Association Américaine des maladies du coeur qui affirme: "Dans les études démographiques bien documentées, recourant à des méthodes classiques d'évaluation de l'alimentation et des maladies coronariennes..., les témoignages suggèrent qu'un régime riche en graisse saturée soit une des causes principales d'un taux élevé de maladies cardiaques." L!Académie Nationale des Sciences a aussi rapporté récemment que le taux élevé de cholestérol dans le sérum sanguin de la plupart des Américains représente un élément majeur dans "l'épidémie" des maladies cardiaques aux Etats-Unis.

Ainsi, l'incapacité du corps humain à éliminer l'excès de graisses animales serait une autre preuve que l'alimentation carnée n'est pas pour l'être humain.

Le Cancer

Des études statistiques démontrent que le cancer et plus particulièrement le cancer du côlon, est le plus répandu dans les pays où la consommatiion de boeuf est la plus forte. Loe Dr Berg a fait des recherches approfondies à ce sujet, et il a pu affirmer à la deuxième conférence nationale sur le cancer du côlon et du rectum tenue à Bal Harbour, Floride, en 1973 "qu'il est maintenant évident que la consommation de boeuf est un facteur-clé, déterminant le cancer du côlon."

Danielle Starenkyj, Le bonheur du végétarisme

Le lien qui existe entre le cancer du côlon et l'alimentation non-végétarienne - établi par de nombreuses études - apporte une preuve additionnelle que l'intestin humain n'est pas conçu pour digérer la chair. La fréquence du cancer est causée par le contenu riche en graisses et pauvre en fibres du régime carné. Résultat: le lent passage de la viande dans le côlon permet aux déchets toxiques de causer leurs ravages. Selon le Dr Sharon Fleming de la Faculté des Sciences Alimentaires de l'université de Californie à Berkeley: "Il apparaît que les fibres alimentaires aident à réduire le cancer du côlon et du rectum."

Plus les recherches progressent, plus les preuves reliant l'alimentation carnée à d'autres formes de cancer s'accumulent à un rythme alarmant. L'Académie Nationale des Sciences rapporta en 1983. "Les gens pourraient prévenir plusieurs formes de cancer en mangeant moins de viandes grasses et plus de légumes et de céréales." Dans ses Notes on the Causation of Cancer, Rollo Russell écrit: "J'ai découvert que parmi 25 pays où l'on mange beaucoup de chair animale, 19 étaient affligés d'un taux élevé de cancer alors qu'un seul jouissait d'un taux faible; et parmi 35 pays où l'on consomme peu ou pas de viande, aucun ne souffrait d'un taux élevé."

Substances chimiques dangereuses

"La viande est toxique, car elle donne des déchets: urates, ptomaïnes, acides lactiques, etc., qui sont de véritables poisons s'éliminant quand ils le peuvent, par le foie et les reins, et surmenant ces organes. La viande entraîne un encrassement des tissus et des humeurs, elle est cause de pléthore, d'hypertension, de scléroses multiples, de néphrite, d'urémie et d'irritation nerveuse..."

Doctour Pierre Oudinot
La conquête de la santé.
De nombreuses autres substances chimiques potentiellement dangeureuses, dont les consommateurs ignorent généralement l'existence, sont présentes dans la viande. Dans leur livre Poison in your Body, Gary et Steven Null nous révèlent les dernières astuces utilisées par les fermes d'élevage corporatives. "Les animaux sont maintenus en vie et engraissés par l'introduction continue dans l'organisme de calmants, d'hormones, antibiotiques et de 2,700 autres drogues. Quoique ces drogues soient encore présentes dans la viande quand vous la mangez, la loi n'exige pas qu'elles soient énumérées sur l'emballage."

Une de ces substances chimiques - le diéthylstilbestrol - est une hormone de croissance utilisée aux Etats-Unis depuis vingt ans malgré les études démontrant sa nature cancérigène. Interdit dans 32 pays à cause d'un risque sérieux pour la santé, l'industrie de la viande américaine l'emploie encore, peut-être parce que le ministère de l'Amentation et de la Médecine estime que les industriels de la viande épargnent ainsi plus de $500 millions par année.

Un autre stimulant de croissance populaire est l'arsenic. En 1972, le ministère de l'Agriculture des Etats-Unis détecta ce poison bien connu en quantité excédant la limite légale dans 15% des volailles du pays.

Le nitrate et le nitrite de sodium, substances chimiques servant d'additifs alimentaires pour ralentir la putréfaction de la viande fumée et autres aliments carnés - y compris le jambon, le bacon, le salami, les saucisses de Francfort et le poisson - compromettent aussi la santé. Ces produits chimiques donnent à la viande sa couleur rouge vif en réagissant sur les pigments présents dans le sang et les muscles. Sans eux, le gris-brun de la chair morte rebuterait plusieurs consommateurs éventuels. Malheureusement, ces substances chimiques ne font aucune distinction entre le sang d'un cadavre et celui d'un humain bien en vie; nombre de personnes accidentellement soumises à des doses excessives sont mortes d'empoisonnement. Même en petite quantité, elles peuvent s'avérer dangereuses.



Des antibiotiques dans la viande

Les conditions insalubres et l'entassement qu'impose aux animaux l'industrie du bétail exigent l'emploi d'immenses quantités d'antibiotiques. Or, un tel abus provoque naturellement la naissance de bactéries résistant aux antibiotiques et qui sont transmises directement aux consommateurs de viande. Le ministère de l'Alimentation et de la Médecine estime que l'emploi de la pénicilline et la tétracycline permet d'épargner 1.9 milliard par an à l'industrie de la viande. C'est pourquoi ils ferment les yeux devant cet abus qui amène des risques potentiels pour la santé.



Maladies contenues dans la viande

En plus de dangeureuses substances chimiques, la viande contient souvent des maladies issues des animaux eux-mêmes. Entassés dans des endroits malsains, gavés de nourriture et traités de façon cruelle, les animaux de boucherie contractent plus de maladies qu'à l'ordinaire. Les inspecteurs s'efforcent d'éliminer les viandes inacceptables, mais dû aux pressions de l'industrie et au manque de temps pour l'inspection, une bonne part des viandes reconnues saines le sont beaucoup moins que ne le pense le consommateur.

Un rapport du ministère de l'agriculture américaine, daté de 1972, énumère les carcasses acceptées par les inspecteurs après qu'on eût enlevé les parties malades. Cette liste inclut presque 100,000 vaches souffrant du cancer de l'oeil et 3,596,302 cas d'abcès du foie.

Le bureau américain de la Comptabilité générale, chargé de surveiller les agences régulatrices fédérales, découvrit que le ministère de l'agriculture négligeait de faire respecter ses propres normes en ne rectifiant pas diverses violations de la part des abattoirs; des carcases contaminées par des excréments de rongeurs, des cafards et de la moisissure furent trouvés chez les emballeurs de viande Swift, Armour et Carnation. Certains inspecteurs justifient cette négligence en expliquant que si on appliquait le règlement, aucun emballeur de viande ne pourrait demeurer en affaires.



Se nourrir sans viande

"A la suite de nombreuses expériences, Schuphan et Lintzel ont mis au point une échelle de valeurs des protéines: celles de la viande se révélèrent comme les moins utiles et ne possédant pas plus de valeur que celles des légumineuses. Les protides du lait sont précieux, mais surtout pendant la période de croissance. La valeur biologique la plus grande appartient aux albumines des céréales, pommes de terre et légumes verts."

Cité par le Docteur B. Schneider

Souvent, la mention du végétarisme provoque une peur bien prévisible. "Que faites-vous des protéines?" Le végétarien peut alors répondre: "Et l'éléphant? Le taureau? Le rhinocéros? Ne sont-ils pas végétariens?"

L'idée que la viande possède le monopole des protéines relève de la mythologie. Les produits laitiers, les céréales, les noix et les légumineuses constituent tous des sources concentrées de protéines. Le fromage, les lentilles et les arachides, par exemple, contiennent plus de protéines par once que le hamburger ou le porc.

Lorsqu'on les digère, la plupart des protéines se décomposent en acides aminés, lesquels sont convertis et utilisés par le corps pour la croissance et le remplacement des tissus. D'entre ces 22 acides aminés, 8 doivent provenir d'aliments, car le corps ne peut les produire lui-même; ces 8 acides aminés essentiels abondent dans les aliments végétaux.

Un excès de protéines

La croyance populaire que de grandes quantités de protéines sont requises pour avoir énergie et force est inexacte. Ce sont les hydrates de carbone qui constituent la principale source d'énergie pour le corps humain et la viande en est grandement dépourvue. Les protéines dans l'organisme ne sont utilisées qu'en dernier recours.

Une étude menée par les docteurs Fred Stare de Harvard et Mervyn Hardinge de l'Université Loma Linda établit d'importantes comparaisons entre la consommation de protéines des végétariens et des mangeurs de viande. Ils en conclurent que "chaque groupe dépassait deux fois ses besoins pour chaque acide aminé essentiel et surpassait de beaucoup cette quantité pour la plupart des acides." Tout excès de protéines ne peut être utilisé et est converti en déchets azotés qui alourdissent les reins.

Toutes les recherches médicales des dernières années sont unanimes: Ce n'est pas de manquer de protéines dont il faut se soucier, mais plutôt d'en consommer trop. La peur de manquer de protéines a été inculquée par les commerces de viande et d'autres aliments très protéinés. En fait, une trop grande consommation de protéines réduit la capacité énergétique du corps.

Les végétariens ont plus d'endurance

Dans une série d'épreuves d'endurance comparée menées par le Dr Irving Fisher de Yale, les végétariens réussirent deux fois mieux que les mangeurs de viande. En réduisant de 20% la consommation de protéines des non-végétariens, le Dr Fisher vit leur capacité augmenter de 33%. Plusieurs autres études ont démontré qu'un régime végétarien adéquat procure plus d'énergie alimentaire que la viande. En outre, une étude menée par le Dr J. Ioteldo et V. Kipani à l'université de Bruxelles révéla que les végétariens pouvaient subir des épreuves physiques 2 à 3 fois plus longues que les non-végétariens avant d'atteindre l'épuisement et qu'ils récupéraient pleinement 5 fois plus vite que ces derniers.

Plus les études avancent plus l'on s'aperçoit que l'idée faisant de la viande une bonne source d'énergie est sans fondement. "Le bilan énergétique complet de la viande est négatif, écrit Désiré Mérien dans son livre Les sources de l'alimentation humaine, ... la transformation des éléments de base en aliments énergétiques se fait difficillement." La plupart des gens qui adoptent le végétarisme espèrent conserver ou retrouver une bonne santé. A la lumière de ces nombreuses études médicales, de plus en plus d'individus prennent conscience qu'en éliminant la viande de leur menu ils évitent ainsi plusieurs maladies.