LE GOUT SUBLIME

Le goût supérieur

Extraits des ouvrages de Sa Divine Grâce
A.C. Bhaktivedanta Swami Srila Prabhupada
Srila Prabhupada fut le premier à répandre les principes védiques du végétarisme spirituel à travers le monde. Grâce à sa contribution, des millions de personnes peuvent maintenant goûter aux joies d'une alimentation saine et libre de tout karma.

A New-York, en 1966, Srila Prabhupada fonda le Mouvement pour la Conscience de Krishna et débuta un programme de distribution de nourriture sanctifiée. Depuis ce jour, ses disciples ont distribué gratuitement plus de 140 millions de repas végétariens.

Aujourd'hui reconnu comme le plus grand philosophe et ambassadeur de la culture védique, Srila Prabhupada a particulièrement démontré l'importance d'une alimentation sanctifiée pour le développement de notre spiritualité. les extraits qui suivent proviennent des nombreux textes qu'il publia. Ces passages nous revèlent comment les bases philosophiques du végétarisme spirituel sont précises et profondes.

Le mythe de la disette.

Si Dieu le voulait, la Terre produirait plus de fruits, de céréales et d'autres denrées alimentaires que n'en pourraient consommer tous les peuples du monde, même s'ils mangeaient dix fois plus que ce que leur ventre peut contenir. En fait, rien ne manque en ce monde matériel, sauf la conscience de Krishna. Si les gens deviennent conscients de Krishna, alors, par la volonté transcendentale de Dieu, la Personne Suprême, la Terre produira assez de nourriture pour que nul ne rencontre de diflicultés économiques. Cette vérité est très simple à comprendre. La production de fruits et de fleurs ne dépend pas de nous, mais de la volonté suprême de Dieu. Lorsqu'Il est satisfait, Celui-ci peut nous donner des fruits, des fleurs, etc., en quantité suffisante. Quand les gens, cependant, se montrent irréligieux et athées, la nature, de par la volonté divine, restreint la production de nourriture.

Chaitanya-Charitamrita (Adi 9.38)

Dieu est végétarien.

M.Fail: Est-ce nécessaire d'adopter certains principes alimentaires pour pratiquer la spiritualité?

Srila Prabhupada: Oui. Toutes les pratiques spirituelles visent notre purification, et l'alimentation doit aussi contribuer à cette fin. Ne dites-vous pas. "Vous êtes ce que vous mangez?" Rien n'est plus vrai. Notre constitution physique et notre attitude mentale sont déterminées par notre alimentation. Aussi les shastras (Ecritures) recommandent à ceux qui désirent devenir conscients de Krishna d'honorer les reliefs de la nourriture qu'on Lui offre (Krishna-prasadam). Si vous mangez les restes du repas d'un tuberculeux, vous contracterez sa maladie. Dans un même ordre d'idée, si vous mangez du Krishna-prasadam, vous "contracterez" la conscience de Krishna. Notre procédé consiste donc à ne rien manger qui n'ait d'abord été offert à Krishna. Cela nous aide à progresser dans la conscience de Krisna.

M.Fail: Vous êtes donc tous des végétariens?

Srila Prabhupada: Oui, car Krishna l'est Lui-même. Etant Dieu, Krishna peut manger ce qui Lui plaît. Or, Il nous dit dans la Bhagavad-Gita (9.26): "Que l'on Moffre, avec amour et dévotion, une feuille, une fleur, un fruit, de l'eau, et cette offrande Je l'accepterai." Mais jamais: "Offrez-Moi de la viande et du vin."

Science of Self-Realization (p. 185)

"Tu ne tueras point".

Srila Prabhupada: Il faut accepter telles quelles les prescriptions scripturaires et pas seulement les passages qui nous conviennent. Comment peut-il être question d'amour de Dieu si on ne peut même pas suivre un commandement aussi essentiel que: "Tu ne tueras point?"

Un invité: Les chrétiens considèrent que ce commandement ne s'applique qu'aux humains, non aux animaux.

Srila Prabhupada: Voulez-vous dire que le Christ n'avait pas assez d'intelligence pour utiliser le mot juste, qui est "meurtre"? Il y a "tuer" et "assassiner"; ce dernier mot s'applique plus particulièrement aux humains alors que "tuer" s'applique à tous les êtres, et plus spécifiquement aux animaux. Si Jésus avait voulu interdire le meurtre seulement, il aurait utilisé le mot "assassiner"... On peut toujours interpréter les mots à sa manière, mais le sens direct du commandement est fort clair. "Tu ne tueras point" signifie: "Toi, chrétien, tu ne donneras pas la mort."

Père Emmanuel: Mais alors ne peut-on dire que manger les plantes revient également à tuer?

Srila Prabhupada: La philosophie vaishnava enseigne qu'on ne doit pas même tuer les plantes sans nécessité. Par ailleurs, Krishna dit, dans la Bhagavad-Gita (9-26): "Que l'on M'offre avec amour et dévotion une feuille, une fleur, un fruit, de l'eau, et cette offrande, Je l'accepterai." Nous n'offrons à Krishna que les aliments qu'Il demande et nous ne mangeons nous-mêmes que les reliefs de cette offrande. Si d'offrir une nourriture végétarienne à Krishna était mauvais, c'est Lui qui serait en faute, pas nous. Mais Dieu est apapaviddha, Il ne saurait être atteint par le péché... Manger de la nourriture offerte au Seigneur, c'est comme, pour un soldat, tuer en temps de guerre. Lorsque le chef des armées ordonne de passer à l'attaque, celui qui obéit et tue les ennemis se gagnera un titre de gloire. Mais que ce même soldat tue un être humain pour son propre compte, et il sera condamné. De même, manger le prasadam (la nourriture d'abord offerte à Krishna) ne nous rend coupable d'aucune faute. Ce que confirme la Bhagavad-Gita (3.13): "les dévots du Seigneur sont affranchis de toute faute, parce qu'ils ne mangent que des aliments offerts en sacrifice. Mais ceux qui préparent des mets pour leur seul plaisir ne se nourrissent que de péché."

Père Emmanuel: Krishna ne peut-Il parfois autoriser la consommation de chair animale?

Srila Prabhupada: Oui, dans le règne animal. Mais l'être humain civilisé, l'être humain religieux, ne saurait tuer et manger les animaux. Cessez de tuer les animaux, chantez le Saint Nom du Christ et votre vie sera parfaite... Je crois que les prêtres chrétiens doivent oeuvrer avec le Mouvement pour la Conscience de Krishna. Ils doivent chanter le nom du Christ, ou "Kristos", et cesser de tolérer qu'on abatte les animaux. Ces enseignements sont en accord avec ceux de la Bible, ils ne sont pas de mon invention. Agissez ainsi et vous verrez alors la condition universelle changer.

Solution pour l'âge de fer (pp. 113-116)

Les conséquences de l'alimentation carnée.

Des céréales peuvent être produites en abondance grâce à l'agriculture, et en protégeant les vaches on peut obtenir d'amples provisions de lait, de yogourt et de ghi (beurre clarifié) (... ) Malheureusement, la civilisation moderne s'acharne à tuer les vaches qui pourraient lui fournir du lait, du yogourt et du ghi ( ... ) Au lieu de se livrer à des travaux agricoles, elle préfère ouvrir des usines destinées à la fabrication de vis et de boulons, ou d'automobiles, ou à la production de vin. Comment les gens peuvent-ils être heureux ainsi? Ils doivent forcément souffrir de tous les maux entraînés par le matérialisme.

Srimad-Bhagavatam (5.16.25)

Les végétariens sont aussi coupables de violence.

On nous dit parfois: "Vous nous demandez de ne pas manger de viande, mais vous mangez bien des légumes; ne croyez-vous pas que ce soit là aussi de la violence?" La réponse est qu'on se rend également coupable de violence en mangeant des aliments végétaux et que les végétariens font aussi du mal à d'autres êtres, puisque même les plantes sont des êtres vivants. Les non-dévots abattent vaches, chèvres et nombre dautres animaux pour se nourrir, et celui qui est végétarien tue lui aussi... ainsi le veut la loi de la nature. Chaque être vit aux dépens d'un autre (jivo jivasya jivanam). Mais l'être humain, lui, doit restreindre ses actes de violence au minimum.

Srimad-Bhagavatam (3.29.15)

La vache devrait être protégée.

Le lait est comparé à du nectar que l'on peut boire afin de devenir immortel. Bien entendu, le simple fait de boire du lait ne rend pas l'être humain immortel, mais cela peut accroître sa durée de vie. Dans la civilisation moderne, les gens ne pensent pas que le lait soit important. Bien qu'on cet âge les êtres humains puissent vivre jusqu'à cent ans, leur durée de vie est réduite parce qu'ils ne boivent pas de grandes quantités de lait (...) Au lieu de boire du lait, les gens préfèrent abattre un animal et en manger la chair. Dieu, la Personne Suprême, recommande dans la Bhagavad-Gita le go-raksya, c'est-à-dire, la protection de la vache. La vache devrait être protégée, et le lait devrait en être recueilli et préparé de façons variées. Il faut consommer une grande quantité de lait, car ainsi pourra-t-on prolonger sa vie, nourrir son cerveau, pratiquer le service de dévotion, et finalement obtenir la faveur de Dieu, la Personne Suprême.

Srimad-Bhagavatam (8.6.12)

Le prasadam nous immunise contre la souillure matérielle.

Lors d'une épidémie, on vaccine les gens pour les immuniser contre le microbe. De la même façon, lorsqu'on prend de la nourriture d'abord offerte au Seigneur Krishna, on peut résister à toutes les attaques de l'énergie matérielle. On appelle dévot du Seigneur celui qui agit toujours ainsi. De cette façon, l'être conscient de Krishna, qui ne mange que de la nourriture offerte à Krishna, peut effacer toutes les conséquences de ses mauvais rapports avec la matière et s'ouvrir le chemin vers la réalisation spirituelle. En contrepartie, ceux qui ne le font pas continuent d'accroître le volume de leurs actes coupables. Ils se préparent ainsi un autre corps, comme celui d'un chien ou d'un porc, dans lequel ils devront subir les conséquences de leurs péchés. L'énergie matérielle est source de toutes contaminations, mais celui qu'immunise le prasadam (la nourriture offerte à Krishna), échappe à ses attaques. Tout autre en est victime, sans recours.

Bhagavad-Gita (3.14)

Qui tue sera tué.

Ceux dont le métier consiste à mettre à mort des milliers d'animaux afin que d'autres puissent en acheter la chair pour la manger, doivent s'attendre à subir le même sort que ces animaux, vie après vie. De nombreux scélérats violent leurs propres principes religieux. Les Ecritures judéo-chrétiennes disent clairement: "Tu ne tueras point." Néanmoins, même les chefs religieux, sous divers prétextes, se livrent à l'abattage des animaux, tout en se faisant passer pour des saints. Une telle farce, une telle hypocrisie au sein de la société engendre d'innombrables fléaux, d'où les grandes guerres qui éclatent périodiquement. Des masses de tels individus s'affrontent et s'entretuent alors sur le champ de bataille. Aujourd'hui, ils ont inventé la bombe atomique qui menace de les anéantir.

Chaitanya-charitamrita (Madhya 24.251)

Montrer sa dévotion à Dieu en Lui offrant avec amour de la nourriture.

La Bhagavad-Gita (9.26) recommande: "Qu'un dévot m'offre une simple fleur, une feuille, un peu d'eau ou quelques fruits, et son offrande, Je raccepterai." Le but réel de l'offrande consiste à montrer son amour et sa dévotion au Seigneur; les objets d'offrande en eux-mêmes ne revêtent qu'une importance secondaire. Par suite, si on offre au Seigneur toutes sortes d'aliments ainsi que des fruits et des fleurs en quantité sans avoir développé d'amour pour Lui, sans dévotion réelle, Il n'acceptera pas ces offrandes. Nul ne peut acheter Dieu. Nos tentatives de corruption n'ont sur Lui aucun effet, telle est Sa grandeur. Et Il ne manque de rien, qu'avons-nous donc à Lui offrir? Il trouve en Lui-même Sa plénitude, tout provient de Lui. Nous ne pouvons en vérité Lui offrir que notre amour et notre gratitude.

Srimad-Bhagavatam (3-29-24)

L'abattage des animaux n'est pas un signe de civilisation.

L'être humain véritablement civilisé, lui, connaît l'art de préparer des mets nutritifs à partir du lait. Dans toutes les communautés rurales de notre Mouvement pour la Conscienoe de Krishna, nous faisons des centaines de produits laitiers, tous merveilleux les visiteurs s'étonnent toujours de voir qu'on peut obtenir tant de préparations délicieuses à partir du lait. Le sang de la vache est certes très riche en matières nutritives, mais l'être humain civilisé en bénéficie sous forme de lait. Le lait, en effet, n'est rien d'autre que le sang de la vache, transformé. On peut en tirer tant de sous-produits: du yogourt, du fromage, du ghi... Et en les mélangeant à des céréales, à des fruits et à des légumes, on obtient ainsi des centaines de préparations. Voilà ce qu'on entend par civilisation, et non tuer directement un animal pour dévorer sa chair."

Offrir cle la nourriture à Krishna constitue un échange d'amour.

Krishna est si bon que si quelqu'un Lui offre une feuille, un fruit, une fleur ou un peu d'eau, Il l'acceptera sur-le-champ. La seule condition est que ces choses soient offertes avec bhakti (dévotion). Pour tout ce que l'on offre à Krishna avec amour et affection, Krishna peut offrir en retour des millions de fois plus, matériellement ainsi que spirituellement. Le principe fondamental qui est sous-entendu est un échange d'amour. Krishna enseigne donc dans la Bhagavad-Gita (9.27): "Quoi que tu fasses, que tu manges, que tu sacrifies et que tu donnes, quelque austérité que tu pratiques, que ce soit pour Me Poffrir, ô fils de Kunti.

Solutions pour l'âge de fer (P.45)

Les animaux ont aussi le droit de vivre.

Le journaliste: La Déclaration d'Indépendance stipule également que tous les êtres humains sont dotés par Dieu de certains droits naturels qu'on ne saurait leur enlever. Il s'agit du droit à la vie, à la liberté, et...

Srila Prabhupada: Mais les animaux ont aussi le droit de vivre. Pourquoi leur refuse-t-on ce droit? Le lapin, par exemple, vit à sa façon dans la forêt. Pourquoi le gouvernement permet-il aux chasseurs d'aller les tuer?

Le journaliste: Ces droits ne s'appliquaient qu'aux êtres humains.

Srila Prabhupada: Ceux qui ont rédigé et signé cette Déclaration d'Indépendance n'avaient donc pas vraiment de philosophie. La vue étroite selon laquelle ma famille ou mon frère a le droit de vivre, et que je peux tuer tous les autres, s'avère criminelle. Supposons que pour l'amour de ma famille je tue votre père; serait-ce là un geste philosophique? Faire preuve d'amitié envers tous les êtres vivants (suhrdam sarva-bhutanam): voilà ce qu'on entend vraiment par philosophie.

Science of self-realization (p.209)

Un esprit malfaisant.

Celui qui montre de l'amitié envers les êtres humains mais, en même temps, se fait l'ennemi d'innocentes bêtes, est certes animé d'un esprit malfaisant. Or, dans l'âge où nous vivons, c'est l'Etat tout entier qui fait preuve de cette inimitié envers les animaux, réduits, les pauvres, à vivre dans une angoisse constante. Mais une telle faute se paie. La société humaine doit en porter le poids, d'où la pression constante qui exerce entre individus, collectivités et nations, et qui entraîne à tous les niveaux une suite de guerres, chaudes ou froides.

Srimad-Bhagavatam (1.10.6)

Les animaux ont-ils une âme?

Srila Prabhupada: Certains disent: "Nous croyons que les animaux n'ont pas 'âme." Mais c'est une erreur. S'ils croient cela, c'est parce qu'ils veulent les manger, mais en fait les animaux ont bel et bien une âme.

Le journaliste: Comment le savez-vous?

Srila Prabhupada: Mais vous aussi pouvez le savoir. Je vais vous en donner la preuve scientifique: comme vous, l'animal mange, dort, se défend, s'accouple et se multiplie. Comme vous, il a un domicile; comme vous, s'il se coupe, il saigne. Ainsi, toutes ces similitudes sont-elles indéniables. Alors pourquoi rejeter une seule similitude, celle qui touche à la présence de l'âme? La logique fait appel à la notion d'analogie. On entend par là le fait de tirer une conclusion en faisant ressortir plusieurs points similaires entre deux propositions. S'il existe ainsi tant de points communs entre l'être humain et l'animal, pourquoi dénier un point en particulier? Ce n'est ni logique, ni scientifique.

Solutions pour l'âge de fer (pp. 89-90)

Les bourreaux d'animaux ont un coeur de pierre.

Certaines crapules avancent que les animaux sont dépourvus d'âme ou qu'ils sont en quelque sorte insensibles comme des pierres. C'est ainsi qu'ils se justifient en disant qu'il n'y a aucun mal à les tuer. En réalité, ces animaux ne sont pas comme des pierres inertes, et ce sont plutôt leurs bourreaux qui ont des coeurs de pierre. Aussi, nulle logique et nulle philosophie ne peuvent avoir de prise sur eux. Ils continuent d'utiliser leurs abattoirs et d'aller à la chasse.

Menace de famine.

La Bhagavad-Gita (3.13) confirme que celui qui se nourrit d'aliments offerts en sacrifice assure comme il convient sa subsistance. Mais celui qui cuisine pour lui-même et n'accomplit aucun sacrifice n'avale à chaque bouchée que du péché. Cette façon coupable de se nourrir ne rend jamais l'être humain heureux et n'empêche pas la disette. Contrairement à ce que croient certains économistes de piètre intelligence, la famine n'est pas due à la surpopulation. Si l'humanité se montrait reconnaissante envers Dieu pour tous les biens qu'Il accorde aux êtres vivants en vue de leur subsistance, il n'y aurait ni pénurie ni indigence dans la société. Mais lorsque les êtres humains oublient la valeur intrinsèque de ces présents du Seigneur, ils se retrouvent alors certes dans le besoin. Un être humain dénué de conscience divine peut connaître une opulence temporaire grâce à quelques actes de vertu accomplis dans le passé, mais s'il vit dans l'oubli de sa relation avec le Seigneur, il doit s'attendre, selon les lois puissantes de la nature matérielle, à souffrir de privations.

Srimad-Bhagavatam (3.5.49)

Le sort qui attend ceux qui tuent des animaux.

Le fait de tuer des animaux nous obligera à renaître sous une forme animale, pour être nous aussi mis à mort par le même type d'animal que nous aurons tué. Ainsi le veut la loi de la nature. Il est dit: mam sah khadatiti mamsah, ce qui se traduit ainsi: Je mange aujourd'hui la chair d'un animal qui, dans le futur se nourrira de la mienne. (Le terme sanscrit mamsa signifie "viande".)

Chaitanya-Charitamrita (Madhya 24.252)

Tuer des animaux est un acte condamné.

Dans le monde entier et dans toutes les religions établies, on pratique couramment le sacrifice d'animaux au nom de la religion. Il est dit que le Seigneur Jésus-Christ, alors qu'il n'était âgé que de douze ans, fut choqué de voir les Juifs sacrifier des oiseaux et autres animaux dans les synagogues, et qu'il rejeta pour cela la religion juive. Il fonda alors le christianisme, qui s'en tient au commandement de l'Ancien Testament: "Tu ne tueras point." De nos jours, cependant, non seulement les animaux sont tués sous le prétexte de "sacrifices", mais leur abattage a énormément augmenté du fait de l'accroissement du nombre des abattoirs. Tuer des animaux, que ce soit pour la religion ou pour s'alimenter, est un acte abominable qui est ici condamné.

Srimad-Bhagavatam (7.15.10)

Il y a suffisamment de nourriture à l'heure actuelle.

La société est présentement structurée de telle façon qu'elle produit suffisamment de céréales sur toute la Terre. C'est pourquoi l'ouverture d'abattoirs ne saurait être tolérée. Certains pays produisent des céréales de manière tellement abondante qu'ils doivent jeter les surplus à la mer; d'autres fois, c'est le gouvernement qui en arrête la production. Pour conclure, la Terre produit suffisamment de céréales pour nourrir le monde entier, mais leur distribution se trouve limitée par les lois du commerce et l'attrait du gain. Il en résulte que certains pays manquent de céréales alors que d'autres en ont trop. Si un seul gouvernement dirigeait la planète entière et organisait la distribution des céréales, nul ne connaîtrait la disette, il n'y aurait aucune nécessité d'ouvrir des abattoirs, et il ne serait pas davantage utile d'élaborer de fausses théories comme celle de la surpopulation.

Srimad-Bhagavatam (4.17.25)

Un régime alimentaire qui guérit l'âme.

Chacun doit savoir que l'humanité souffre d'une double maladie. La première, qu'on nomme adhyatmika ou maladie matérielle, se rapporte au corps et s'avère moins grave que la seconde, de nature spirituelle. L'être vivant est éternel. Or, pour une raison ou une autre, lorsqu'il entre en contact avec l'énergie matérielle, il se voit soumis aux affres répétés de la naissance, de la maladie, de la vieillesse et de la mort... le Mouvement pour la Conscience de Krishna s'est donné pour mission de guérir cette maladie, ce que les gens n'apprécient guère car ils ignorent en quoi consiste celle-ci. Toute personne malade requiert un remède et un régime approprié à sa condition. Voilà pourquoi le Mouvement pour la Conscience de Krishna offre à ceux atteints par le matérialisme un remède: le chant du Saint Nom sous la forme du maha-mantra Hare Krishna, et un régime: le prasadam (nourriture végétarienne offerte à Krishna).

Chaitanya-Charitamrita (Adi 10.51)

S'élever au niveau transcendantal.

Notre Mouvement pour la Conscience de Krishna offre simplement à tous l'opportunité d'entendre les gloires de Dieu et de manger du prasadam. Le résultat est que beaucoup de personnes, répondant à ce procédé, développent une dévotion pure pour Krishna. Nous ouvrons des centaines de centres de par le monde à seule fin de donner aux masses la chance d'entendre le message de Krishna et d'honorer Son prasadam. Ces deux pratiques peuvent être adoptées par tous, y compris les enfants. Fût-il pauvre ou riche, instruit ou sot, noir ou blanc, vieux ou encore enfant, quiconque écoute simplement ce qui a trait au Seigneur Suprême et mange du prasadam sera certes élevé au niveau transcendantal du service de dévotion.

Chaitanya-Charitamrta (Adi 7.141)

Nourriture spirituelle.

Une fleur que l'on prend pour la satisfaction de ses sens est matérielle. Cependant, la même fleur offerte par un dévot à Dieu, la Personne Suprême, devient spirituelle. La nourriture cuisinée pour soi reste matérielle, mais préparée pour le Seigneur Souverain, elle devient du prasadam spirituel. Tout est une question de réalisation.

Srimad-Bhagavatam (8.12-8)

Le régime alimentaire idéal.

Les seules fonctions de la nourriture sont d'accroître la longévité, de purifier le mental et de donner au corps santé et vigueur. De grandes autorités en la matière ont choisi, dans le passé, les aliments qui servent le mieux ces fonctions, et qui sont, entre autres, les produits laitiers, le sucre, le riz, le blé, les fruits, les légumes.

Les graisses animales sont disponibles dans le lait, qui se trouve être le plus merveilleux de tous les aliments. Le lait, le beurre, le fromage et autres produits semblables donnent des graisses animales sous une forme qui exclut toute nécessité de tuer d'innocentes créatures... Quant aux protéines, on les trouve amplement dans les poids cassés, le dal (légumineuse), le blé entier, etc.

La meilleure nourriture est celle que l'on offre d'abord à Dieu, au Seigneur Suprême. Celui-ci enseigne dans la Bhagavad-Gita que si on Lui offre avec dévotion des mets préparés à partir de légumes, de farine, de lait, Il les accepte. Bien entendu, l'amour et la dévotion accompagnant l'offrande sont, pour le Seigneur, les ingrédients les plus importants. C'est pourquoi si l'on désire rendre les aliments purs et succulents pour tous, on doit d'abord les offrir à Dieu, la Personne Souveraine.

Bhagavad-Gita (17.8-10)

La nourriture offerte à Krishna revêt un caractère transcendantal.

Krishna dit dans la Bhagavad-Gita (9.26): "Que l'on m'offre, avec amour et dévotion, une feuille, une fleur, un fruit, de l'eau, et cette offrande, Je l'acoepterai." Le Seigneur est purna, complet en Lui-même, ce qui Lui permet de manger tout ce que Lui offrent Ses dévots. A Son contact transcendantal cependant, toute cette nourriture demeure intacte; seule la nature en est changée. Après l'offrande, elle acquiert en effet un caractère transcendantal qu'elle ne possédait pas auparavant. Etant purna, le Seigneur demeure le même après avoir mangé. La nourriture offerte à Krishna est non-différente de Lui; aussi comme Krishna est avyaya, indestructible, la nourriture qu'Il honore demeure inchangée puisqu'elle Lui est identique. Par ailleurs, Krishna peut manger avec n'importe lequel des organes de Son Corps transcendantal, c'est-à-dire qu'Il peut simplement regarder ou toucher la nourriture. Il ne faut pas non plus croire que Krishna soit obligé de manger. Il ne souffre pas de la faim comme un être humain ordinaire; mais Il Se présente comme quelqu'un ayant besoin de nourriture, et de fait, Il peut manger n'importe quelle quantité de nourriture.

Chaitanya-Charitamrita (Madhya 4.77)