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La Bhagavad-gita dit: "A l'instant de la mort, l'âme prend un nouveau corps, aussi naturellement qu'elle est passée, dans le précédent, de l'enfance à la jeunesse, puis à la vieillesse. Ce changement ne trouble pas qui a conscience de sa nature spirituelle." Nous avons tous eu au moment de la naissance un corps de bébé, ensuite nous avons pris un corps d'adolescent, pour ensuite en prendre un autre d'adulte, et finalement nous en prendrons un autre de vieillard. Il est facile de se rendre compte que nous n'avons plus le corps de bébé que nous avions au moment de la naissance. Il a complètement disparu ainsi que celui de l'adolescence. Nous avons pourtant eu ces corps, mais ils n'existent plus, n'est ce pas? On ne peut nier ce fait. Malgré tous ces corps que nous avons pris et qui n'existent plus nous sommes resté la même personne. Nous avons eu plusieurs corps mais nous sommes toujours la même personne à l'intérieur. Alors nous sommes différents de ces corps. Le personne qui a habité ces corps est la même malgré ces changements de corps.
Si je vous demande ou si vous me demandez: "Qui êtes-vous?" Tout de suite, nous répondons quelque chose concernant notre corps. Ceci démontre que nous sommes fous. Si nous nous identifions avec quelque chose que nous ne sommes pas alors nous devons êtres fous. Quelqu'un aussi qui proclame que la propriété de Dieu comme la terre, lui appartient est une personne folle. Nous avons été placés par la nature dans un endroit quelconque, avec des personnes que nous ne connaissions pas avant notre naissance. De la même manière, nous avons été placés dans un corps quelconque. Nous n'avons pas choisi nos parents et ni l'endroit de notre naissance. Alors nous avons été forcés par les lois de la nature. "La nature matérielle agit sous Ma direction, sous Ma direction elle engendre tous les êtres mobiles, et immobiles." (B.g., 9.10) Nous devons donc subir de nouvelles conditions à chaque naissance.
Lorsque nous sommes assis dans une automobile, celle-ci, avance selon notre désir, elle ne peut bouger de façon indépendante de nous. On peut la faire tourner à droite, à gauche, sur cette route ou une autre. Si vous sortez de cette automobile, pensez-vous que vous avez perdu votre personnalité? De la même façon ce corps que nous possédons est comme cette automobile, nous pouvons le diriger comme bon nous semble. La Bhagavad-gita nous informe: Le Seigneur Suprême Se tient dans le coeur de tous les êtres, ô Arjuna, et dirige leurs errances à tous, qui se trouvent chacun comme sur une machine, constituée d'énergie matérielle. (B.g., 18.61)
Certains auront une meilleure automobile, et d'autres en auront une inférieure. Il en va de même pour le corps. Supposons que nous sommes en dehors de cette automobile, peu importe que ce soit une Rolls Royce une Chevrolet ou une Ford, pensez-vous que votre personnalité est terminée ? Alors, pouvons-nous dire qu'au moment de la mort, lorsque nous avons quitté notre corps que notre personnalité est terminée ? Il n'y a pas de raison de penser ainsi.
Sous la direction du Seigneur Suprême et selon le fruit de Ses oeuvres, l'être vivant, l'âme, se trouve introduit dans le sein d'une femme à travers une goutte de semence mâle pour y revêtir une forme de corps particulière. La première nuit, il y a fusion du sperme et de l'ovule, et la cinquième nuit, ce germe devient comme une bulle. La dixième nuit, celle-ci se développe et prend la forme d'une prune, après quoi elle se transforme peu à peu en une masse de chair ou un oeuf, selon le cas. En un mois, la tête apparaît, et après deux mois, les mains, les pieds et les autres parties du corps prennent forme. A la fin du troisième mois apparaissent les doigts, les orteils, les ongles, les poils, les os et la peau, ainsi que les organes génitaux et les autres orifices du corps, c'est-à-dire les yeux, les narines, les oreilles, la bouche et l'anus. Lorsqu'il sortira du ventre de sa mère, il continuera à grandir, et il recommencera à changer de corps. De son corps de bébé, il passera à celui d'adolescent, d'adulte et finalement de vieillard. L'âme habitant ce corps, est si petite que nous ne pouvons la voir. Ce n'est pas possible, car elle n'est pas plus grande que le 1/100 000 de la pointe d'un cheveu. Cependant l'âme ou l'entité habitant le corps est bel et bien présente dans ce corps. L'âme a toujours été présente et ce depuis que le père a injecté sa semence dans le corps de la mère. Le corps est passé de la taille de prune, ensuite d'une masse de chair, la tête est apparue, les mains, les pieds et les autres parties du corps. Celui-ci a toujours et continuellement augmenté en volume. Un des symptômes pour prouver que l'âme existe dans ce corps est qu'il grossit sans arrêt par la présence de l'âme. Dès que l'âme quitte le corps au moment de la mort, celui-ci arrête de grossir. Sans la présence de l'âme, le corps est mort et n'a aucune possibilité de grandir. Ceci prouve bien que nous sommes différent de notre corps.
Alors, si nous pensons que nous sommes ce corps, nous devons être fous.
Par Aprakrita dasa, sous l'inspiration de son maître spirituel, A.C. Bhaktivedanta Swami Srila Prabhupada.