Pourquoi je souffre? A cause de mon corps. C'est le corps, en effet, qui est affecté quand il fait trop chaud ou quand il fait trop froid. C'est encore le corps qui subit la faim et la soif. Quand un os est fracturé, quand les muscles sont endoloris ou quand un virus attaque, c'est de nouveau le corps qui souffre.
Ou autrement c'est le mental. C'est lui qui s'agite et qui ressent la peur, les désirs, les frustrations et les déceptions.
Cependant, les Ecritures védiques nous apprennent que le corps et le mental ne sont qu'un voile épais et subtil qui recouvre l'ame. Ce n'est pas lâme qui ressent une forte chaleur ou un grand froid. Ce n'est pas elle qui est fracturée ou endolorie. Mais quand l'âme s'identifie au corps, voilà le problème!
Nous voulons tous être heureux, car c'est la nature propre de l'âme. Elle possède trois qualités principales: elle est éternelle, omnisciente et toujours bienheureuse. C'est la raison pour laquelle personne ne souhaite mourir ou souffrir et qui fait que nous voulons connaître le pourquoi et le comment des choses. Mais là est tout le problème: comment une âme spirituelle peut-elle être constamment et pleinement heureuse dans le monde matériel?
Si on sort un poisson hors de l'eau, nous avons beau lui offrir tout le confort du monde, il ne pourra pas pour autant être heureux. Il finira par mourir. De la même manière, en tant qu'âmes spirituelles, nous ne pouvons pas être totalement heureux dans ce monde matériel, qui est décrit comme un endroit où règne la misère (duhkhalayam) et l'impermanence (asasvatam).
Grâce à une vision correcte de la nature du corps, de l'âme et du monde matériel, nous pouvons apprendre à nous élever au-dessus de l'identification au corps, alors même que nous y demeurons. De cette manière nous ne serons pas affectés par les problèmes inhérents à la vie, tels la naissance, la mort, la vieillesse et la maladie.
Par Ananda Tirtha Dasa traduit de l'anglais par Alberto. (Suisse)