Śrīmad-Bhāgavatam 3.1.10
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Dallas, 21 mai 1973
Alors Vidura... La conscience de Kṛṣṇa comprend une variété d'activités. Les représentants de la presse m'ont demandé : "Est-ce que vos étudiants participent à la politique ? Est-ce que c'est autorisé ?" Pourquoi pas ? Notre Bhagavad-gītā a été produite sur le champ de bataille. Alors pourquoi devrais-je me moquer de la bataille ? Non. Lorsqu'il est nécessaire de se battre, il faut se battre. Le monde est ainsi fait. Sinon, il n'est pas nécessaire de se battre. Mais il y a une classe d'hommes qui se battent. Elle existe toujours. Lorsqu'il y a un combat, ceux qui sont destinés à des fins militaires se battent. Ce ne sont pas les civils qui se battent. De même, dans la société, il doit y avoir des divisions. Il ne s'agit pas d'appeler tout le monde : "Allez, vous allez vous battre." Où est son entraînement ? Ce n'était pas le système. Tout d'abord, cātur-varṇyaṁ mayā sṛṣṭam [Bg. 4.13]. Ces enfants, selon le strict principe védique, par la psychologie pratique, devraient être testés : "Quelle est la tendance de ce garçon ?" Il peut y avoir quatre sortes de tendances : brāhmaṇa, kṣatriya, vaiśya, śūdra. Certains enfants doivent devenir des brāhmaṇa, d'autres des kṣatriya, d'autres encore des vaiśya, et le reste, des śūdras. Ils ne... Le Śūdras ne nécessite aucune formation. Śūdra signifie pas de formation. Classe de travailleurs ordinaires. Sinon, les trois autres, en particulier deux, à savoir les brāhmaṇas et les kṣatriyas, ont besoin d'une formation très poussée. En effet, ce sont eux qui gèrent l'ensemble des affaires de la société.
Les brāhmaṇas conseillaient donc les kṣatriyas, et ces derniers, selon leurs conseils, gouvernaient les citoyens. Tel était le système. Cātur-varṇyaṁ mayā sṛṣṭaṁ guṇa-karma-vibhāgaśaḥ [Bg. 4.13]. Vibhāgaśaḥ, "par la division de la qualité et du travail." Un brāhmaṇa doit être qualifié et en même temps travailler comme un brāhmaṇa. Nous formons donc nos étudiants à devenir des brāhmaṇa qualifiés. Nous ne pouvons pas nous occuper de tous les autres départements. De même, d'autres peuvent s'occuper de la formation... Les militaires... D'autres peuvent prendre... Il existe des classes de formation. Peut-être que dans les entreprises commerciales, on peut prendre des cours. Il existait donc une méthode organisée pour former ces hommes d'affaires, ces administrateurs et ces brāhmaṇa. Vidura, bien qu'il soit né d'une mère śūdra... Sa mère était une śūdra, une servante. Autrefois, lorsqu'un prince se mariait, quelques dizaines de servantes accompagnaient le roi en même temps que la princesse. Ainsi, pour devenir roi, il faut toujours comprendre qu'il doit entretenir plus d'une femme. Voilà ce qu'est un roi. Même dans le royaume Mahométan, le Nawab était Ridali Shah ( ?). Après la période moghole... À Lucknow, si vous allez... Il avait donc 164 femmes, begam ( ?) et toutes avaient des enfants. Lorsque les Britanniques ont occupé le pays, ils ont dû leur verser une pension en fonction de leur part. La polygamie était donc également autorisée chez les Mahométans. Et les hindous, en particulier les classes supérieures, les brāhmaṇas et les kṣatriya, autorisent la polygamie. Aujourd'hui, ils ont adopté des lois. Mais c'est tout à fait naturel. Si toutes les femmes doivent être mariées, alors la polygamie doit exister. Sinon, comment toutes les femmes vont-elles trouver un mari ? Parce que la population masculine est toujours plus courte que la population féminine.
Vidura est donc né d'une servante. Le père était le roi. Le père était le même, Mahārāja Yudhiṣṭhira, er, Dhṛtarāṣṭra, et le père, Vidura, le même, et la mère différente. Vidura, n'étant pas né de la reine, n'avait donc aucune part au trône. Mais Dhṛtarāṣṭra l'aimait beaucoup. Bien que fils de sa belle-mère, il l'aimait beaucoup car il était très intelligent. Il le consultait donc à chaque occasion, et sa consultation était si précieuse qu'elle devint par la suite vaidurikam, "consultation d'expert donnée par Vidura". Il fut donc invité. La diplomatie et la politique se poursuivaient, comment tromper les Pāṇḍavas. Telle était sa politique, Dhṛtarāṣṭra. Dhṛtarāṣṭra était né aveugle, bien qu'il fût le fils aîné de son père, mais il était né aveugle. Il ne pouvait donc pas occuper le trône. Son frère suivant, le plus jeune, Pāṇḍu, le père des Pāṇḍavas, l'occupa. Il est devenu roi. Or, ce Pāṇḍu est mort en bas âge, et les fils de Pāṇḍu étaient des enfants mineurs. Dhṛtarāṣṭra se chargea donc de leur entretien comme ses autres fils. Mais sa politique était la suivante : "Je ne pouvais pas être élevé sur le trône parce que j'étais aveugle, mais en fait le royaume m'appartient. C'est donc mon frère qui a occupé le trône. Aujourd'hui, il est mort. Alors pourquoi ses fils devraient-ils être rois ? C'est mon fils qui doit être roi. Telle était la politique.
Il essayait donc de tuer les Pāṇḍavas depuis le tout début. Et Vidura l'en empêchait, l'en empêchait. C'est donc le sujet. Il a appelé Vidura : "Que faut-il faire ?" Vidura, il a tout révélé à Vidura. Vidura a dit : "Non, tu ne peux pas faire ça." Nous en discuterons demain matin.
Je vous remercie de votre attention. (fin)