Sélectionnez votre langue

Connexion

13.13

 

Celui qui est enchaîné.

 

On nomme grhamedhi celui qui est enchaîné, telle la chèvre destinée à l'abattoir, à des considérations d'ordre familial, social, national ou humanitaire, relatives aux problèmes et préoccupations de la vie animale —manger, dormir, se défendre et s'accoupler—, et qui ne possède aucune connaissance dans le domaine de la Transcendance. Selon Sri Sukadeva Gosvāmī, cet homme ne vaut guère mieux qu'une bête. Celui qu'animent des préoccupations d'ordre matériel, et donc temporaires, dans le domaine médical, politique, économique, culturel, éducatif, etc., mais qui ne se pose pas les questions de base de la vie spirituelle, celui-là ne vaut guère mieux qu'un aveugle qui, emporté par ses sens, court vers un précipice. Telle est la description du grhamedhi, qui s'oppose, par définition, au grhastha. Le grhastha-āsrāma, qui correspond à une vie de famille spirituelle, a même valeur que le renoncement du sannyasi.

Que l'on vive en famille ou dans le renoncement, l'important est que l'on se pose des questions pertinentes; un sannyasi que de telles questions n'intéressent pas n'est qu'un charlatan, et un grhastha qui s'interroge sera, lui, intègre. Quant au grhamedhi, il n'est concerné que par des préoccupations d'ordre animal, mais de par les lois de la nature, sa vie n'est qu'une suite de désastres alors que celle du grhastha en est une de bonheur. Toutefois comme dans la civilisation moderne les grhamedhis se font passer pour grhasthas, il importe de savoir reconnaître la position de chacun. Ignorant les principes qui régissent la véritable vie de famille, le grhamedhi passe son existence dans le vice; il ne sait pas non plus que tous ses actes sont supervisés et contrôlés par une puissance qui le dépasse; enfin, il n'a aucune notion de sa vie future. Aveugle quant à son avenir, il n'est pas en mesure de se poser des questions profondes. Le seul trait qui le caractérise, c'est que les chaînes de l'attachement le lient à tout ce qu'il a connu durant sa vie. Ces grhamedhis gaspillent leurs nuits à dormir ou à obéir à diverses impulsions sexuelles qui les conduisent dans les cinémas, les boîtes de nuit et les casinos pour s'y enivrer et jouir sans retenue de compagnie féminine. Le jour, ils perdent leur temps précieux à amasser de l'argent ou bien, s'ils en ont suffisamment, à accroître le confort de leur famille. Leur train de vie et leurs besoins personnels augmentent proportionnellement à leurs revenus, et ils dépensent ainsi à n'en plus finir, sans jamais être rassasiés. Ainsi s'explique la compétition sans cesse croissante que l'on peut observer dans le cadre du développement économique, et par conséquent l'homme ne peut vivre dans la paix nulle part en ce monde.

Livre: Solutions Pour L'âge De Fer.

Hare Krishna Hare Krishna Krishna Krishna Hare Hare

Hare Rama Hare Rama Rama Rama Hare Hare

Bulletins actuels

dimanche, mai 05, 2024
Śrīmad-Bhāgavatam 7.9.20 - Māyāpur, 27 février 1976 Ceux qui soutiennent cette théorie de l'accident sont tout simplement des vauriens. Comment un accident peut-il se produire exactement au même moment et de la même façon, exactement au cours d'un...
jeudi, mai 02, 2024
Śrīmad-Bhāgavatam 7.9.24 - Māyāpur, 2 mars 1976 C'est l'intelligence. Les karmīs essaient de profiter de la vie en augmentant sa durée. Les scientifiques modernes essaient de faire en sorte qu'il n'y ait plus de mort. Ils pensent bêtement que les...
mercredi, mai 01, 2024
Śrīmad-Bhāgavatam 7.9.23 Māyāpur, 1er mars 1976 Nous élaborons notre plan en nous disant : "Je serai heureux de cette façon. J'ai obtenu ce corps, alors rendons-le très fort, allons à la plage et courons sur la plage pour rendre le corps très...
mardi, avril 30, 2024
Śrīmad-Bhāgavatam 7.9.23 Māyāpur, 1er mars 1976 C'est donc l'expérience, dṛṣṭā... Tout le monde a fait l'expérience de la situation de ce monde matériel. Chaque jour, nous voyons de grands, grands dirigeants, des ministres. Dans l'histoire du...