antaram jnana-caksusa
bhuta-prakriti-moksham ca
ye vidur yanti te param
Celui qui, à la lumière de la connaissance, voit ainsi ce qui distingue le corps du possesseur du corps, et connaît également par oú l'on se libère de l'emprise de la nature matérielle, celui-là atteint le but suprême.
Le message essentiel de ce treizième chapitre est donc qu'il faut savoir distinguer entre le corps, le possesseur du corps et l'Ame Suprême. Tout homme de foi devrait d'abord rechercher la compagnie d'êtres qualifiés desquels il puisse entendre parler de Dieu, et ainsi se voir éclairé. Celui qui accepte un maître spirituel pourra apprendre à distinguer le spirituel de la matière, ce qui constitue un tremplin vers une réalisation plus profonde. Le maître spirituel donne à ses disciples diverses instructions pour se libérer de toute conception matérielle de la vie. Ainsi voyons-nous, dans la Bhagavad-gita, Krsna instruire Arjuna afin de l'affranchir de toute considération matérielle.
On peut comprendre que le corps est fait de matière, on peut l'analyser, en décomposer les vingt-quatre éléments. Il constitue la manifestation brute, "grossière". La manifestation subtile, est, pour sa part, constituée du mental et des facteurs psychologiques. Et l'interaction de ces divers facteurs forme les signes de la vie. Mais au-dessus de tout cela se trouve l'âme, puis l'Ame Suprême, distinctes l'une de l'Autre. L'univers matériel tout entier est mu par la conjonction de l'âme et des vingt-quatre éléments matériels. Et celui qui peut voir que l'entière manifestation matérielle est formée par une telle combinaison, qui peut aussi voir la position de l'Ame Suprême, celui-là devient apte à être transféré dans le monde spirituel.
Ces questions sont destinées à la méditation et à la réalisation; avec l'aide du maître spirituel, ce chapitre doit être parfaitement compris.
Ainsi s'achèvent les enseignements de Bhaktivedanta sur le treizième chapitre de la Srimad-Bhagavad-gita, intitulé: "La prakrti, le purusa et la conscience ".