nibandhayasuri mata
ma sucah sampadam daivim
abhijato ’si pandava
Les qualités divines servent la libération de l'être, les attributs démoniaques poussent à l'asservir. Mais n'aie crainte, ô fils de Pandu, car avec les qualités divines tu naquis.
Sri Krsna encourage Arjuna en lui affirmant qu'il n'est pas né avec les attributs démoniaques. La présence d'Arjuna au coeur de la bataille ne relève pas d'une nature démoniaque, puisqu'il a tant le souci du pour et du contre. Se demander si des êtres respectables, Bhisma, ou Drona, doivent être tués montre qu'il n'agit pas sous l'influence de la colère, de la vanité, ou de la dureté. Sa nature n'est donc pas démoniaque. Pour un ksatriya, un homme de guerre, combattre l'ennemi, lancer vers lui ses flèches, est un acte au-delà de l'action matérielle, et négliger un tel devoir relève de la nature démoniaque. Aussi Arjuna n'a-t-il aucune raison de se lamenter. Tout homme qui observe les normes et principes propres aux différents varnas et asramas se place au-delà de la matière.
(1) Ces dix usages consistent en rites, en sacrifices purificatoires (samskaras), qui sanctifient l'homme aux diverses étapes de son existence. Le premier d'entre eux, le garbhadhanasamskara, s'accomplit au moment de la conception. La cérémonie où l'enfant nouveau-né reçoit un nom, l'initiation reçue d'un maître spirituel authentique, le mariage, voilà d'autres exemples de ces modes de purification.