Il est le sannyasi, le vrai yogi, celui qui s'acquitte de ses devoirs sans attachement aucun pour les fruits de ses actes, et non celui qui n'allume pas de feu, qui se retranche de l'action.
Ce yoga que Tu as décrit en peu de mots, ô Madhusudana, je ne vois point comment le mettre en pratique, car le mental est capricieux et instable.
O Arjuna aux-bras-puissants, il est certes malaisé de dompter ce mental fébrile. On y parvient cependant, ô fils de Kunti, par une pratique constante et par le détachement.
Celui qui, après avoir emprunté avec foi le sentier du yoga, l'abandonne, pour n'avoir pas su détacher du monde son mental, et qui, par suite, n'atteint pas la perfection spirituelle, ô Krsna, quel est son destin ?
O fils de Prtha, pour le spiritualiste aux actes heureux, il n'est de destruction ni dans cette vie, en ce monde, ni dans l'autre ; jamais, Mon ami, le mal, ou l'infortune, ne s'empare de lui. Après des années sans nombre de délice sur les planètes oú vivent ceux qui ont pratiqué le bien, celui qu'a vu faillir la voie du yoga renaît au sein d'une famille riche et noble, ou vertueuse.