viphalayesvararpitah
kalpate purusasyaiva
sa hy atma dayito hitah
Les activités dédiées à Dieu, la Personne Suprême, aussi insignifiantes soient-elles, ne sont jamais accomplies en vain. Dieu, la Personne Suprême, le père suprême, est naturellement très bon et toujours prêt à agir pour le bien des êtres vivants.
Dans la Bhagavad-gita (2.40), le Seigneur dit: svalpam apy asya dharmasya trayate mahato bhayat —ce dharma, le service de dévotion, est si important que même s'il ne s'agit que d'un service infime, presque négligeable, il peut donner d'atteindre le résultat suprême. On trouve de nombreux exemples dans l'histoire du monde où un infime service rendu au Seigneur a sauvé un être du plus grand des dangers. Ajamila, par exemple, fut sauvé par Dieu, la Personne Suprême, du pire danger, celui de l'enfer, et ce, uniquement parce qu'il prononça le Nom de Narayana à la fin de sa vie. Quand Ajamila prononça le Saint Nom de Narayana, il ne le fit pas consciemment; en fait, il appelait son plus jeune fils, dont le nom était Narayana. Pourtant, Narayana, le Seigneur, prit cet appel au sérieux, et Ajamila obtint ainsi de se rappeler Narayana à la fin de sa vie (ante narayana-smrtih). Si quelqu'un, d'une façon ou d'une autre, se souvient du Saint Nom de Narayana, de Krsna ou de Rama à la fin de sa vie, il obtient immédiatement un résultat transcendantal: il retourne à Dieu, en sa demeure originelle.
Dieu, la Personne Suprême, est en fait le seul objet de notre amour. Tant que nous sommes dans ce monde matériel, nous avons d'innombrables désirs à assouvir, mais lorsque nous établissons un contact avec Dieu, la Personne Suprême, nous devenons aussitôt parfaits et pleinement satisfaits, comme un enfant sur les genoux de sa mère. Dhruva Maharaja se rendit dans la forêt pour obtenir certains résultats matériels par l'austérité et la pénitence, mais quand il vit devant lui Dieu, la Personne Suprême, il dit: "Je ne veux aucune bénédiction matérielle. Je suis complètement satisfait." Même si un être désire retirer un certain bénéfice matériel de son service du Seigneur, il peut y parvenir très facilement, sans effort pénible. De ce fait, les sastras recommandent:
moksa-kama udara-dhih
tivrena bhakti-yogena
yajeta purusam param
"Qu'il soit empli de désirs matériels ou au contraire dénué de tout désir, ou encore qu'il aspire à se fondre dans l'existence du Seigneur, l'homme n'est intelligent que s'il adore Krsna, Dieu, la Personne Suprême, en Le servant avec un amour purement spirituel." (S.B., 2.3.10) Même si l'on a des désirs matériels, on peut sans aucun doute obtenir tout ce que l'on veut en servant le Seigneur.