Voici une conférence du livre la Sri Isopanisad que Srila Prabhupada a donné le 4 mai 1970 à Los Angeles.
Cette conférence est traduite en français telle qu’elle a été donnée par Srila Prabhupada.
Oui, c'est ce que dit la Bhagavad-gītā, au quatrième chapitre : yajna-śiṣṭāśinaḥ santo mucyante sarva-kilbiṣaiḥ. Notre vie conditionnée est ainsi faite qu'à chaque pas nous commettons des péchés. À chaque étape, sans savoir, l'ignorance, parce que nous, nous sommes nés ignorants. C'est pourquoi le Bhāgavata dit, parābhavas tāvad abhodha-jātaḥ. Abodha-jātaḥ. Abodha-jāta signifie que chaque entité vivante est née idiote. C'est pourquoi il y a tant d'établissements d'enseignement. Si l'homme né... Peut être dans une famille ou une nation très élevée, mais c'est un imbécile. Sinon, quelle est la nécessité de tant d'établissements d'enseignement ? C'est un fait. Ainsi, cette bêtise, lorsqu'elle est mise en lumière... C'est ce que dit le Śrīmad-Bhāgavatam. Parābhavas tāvad abodha-jāto yāvan na jijnāsata ātma-tattvam. Cette folie se poursuivra tant qu'il n'atteindra pas la plate-forme de la compréhension de la réalisation de soi. Sinon, toutes ces universités et institutions qui transmettent le savoir ne sont que la continuation de la même ignorance et de la même bêtise. À moins que l'on ne parvienne à comprendre : "Que suis-je, qu'est-ce que Dieu, qu'est-ce que ce monde, quelle est ma relation... ?" Si l'on ne se pose pas ces questions dans son cœur et que l'on n'y apporte pas de réponse appropriée, on continue à être stupide comme un animal, et on est soumis à différentes espèces de vie, à la transmigration d'un corps à l'autre. C'est l'ignorance.
Il s'agit donc d'une civilisation très risquée. Je peux me sentir très à l'aise en pensant que je suis un maître spirituel, ou vous pouvez vous sentir très à l'aise en pensant que je suis né dans une nation très riche, l'Amérique, mais ce statut de ma vie est temporaire. Je vais devoir changer. Je devrai changer. Si je ne change pas pour le mieux, ma vie est très risquée. Supposons qu'un homme en bonne santé se trouve dans une société contaminée, sa vie n'est-elle pas très risquée ? Il peut être contaminé et infecté par une maladie à tout moment. Il faut donc dissiper cette ignorance. Il est dit ici qu'un tel dévot peut s'acquitter correctement de son devoir de vie humaine. Ceux qui ne le font pas ne mangent que des péchés. Bhunjate te tv aghaṁ pāpaṁ ye pacanty ātma-kāraṇāt [Bg. 3.13]. Quiconque cuisine pour lui-même... La différence entre la cuisine dans ce temple et celle d'une maison ordinaire est que dans une maison ordinaire, on cuisine les péchés. La cuisine semble être la même, "Ces gens cuisinent aussi", mais cette cuisine-ci et cette cuisine-là sont différentes. Ici, il n'y a pas de péché, car on cuisine pour Kṛṣṇa. Yajnārthe. Yajnārthe karmaṇo 'nyatra. Au-delà de ce champ d'activités, la conscience de Kṛṣṇa, tout est conforme aux lois de la nature. En général, vous êtes impliqués dans des activités pécheresses. Et ceux qui sont un peu plus prudents, ils évitent les activités pécheresses, ce sont des activités pieuses. Mais même s'il s'agit d'activités pieuses, il est impliqué. J'ai expliqué à plusieurs reprises que si un homme est pieux, il doit naître dans une famille riche, janmaiśvarya-śruta [SB 1.8.26], dans une famille très aristocratique, une famille riche. Il peut devenir dans sa prochaine vie un érudit très érudit, très beau. Ce sont les résultats des activités pieuses. Mais que l'on soit pieux ou impie, il faut entrer dans le ventre d'une mère. Cette tribulation est très sévère. Nous l'avons oublié. Nous l'avons oublié. Soit vous naissez dans une famille très riche, une famille aristocratique, soit vous naissez dans le ventre d'un animal, alors les affres de la naissance, de la mort, de la maladie et de la vieillesse continueront.
Le mouvement de conscience Kṛṣṇa vise donc à résoudre ces quatre problèmes : la naissance, la mort, la vieillesse et la maladie. Si nous agissons et mangeons de façon pécheresse, cette vie de naissance, de mort et de vieillesse se poursuivra. Sinon, on peut trouver une solution, et comme il est dit dans la Bhagavad-gītā, tyaktvā dehaṁ punar janma naiti mām eti kaunteya [Bg. 4.9]. "Après avoir quitté ce corps," tyaktvā dehaṁ punar janma naiti, "il ne reprend pas naissance dans ce monde matériel." Alors, où va-t-il ? Il est fini ? Tout comme l'annaliste ? Non. Mām eti : "Il vient à Moi." Mām eti. "Il vient à Moi." Et quel est l'avantage d'aller là, vers Toi ?
" Revenir à Moi, c'est la plus haute perfection de la vie. Il ne vient pas dans ce monde misérable." Nous devrions donc veiller à ne rien manger qui ne soit offert à Kṛṣṇa, prasādam. C'est ce qu'il faut déterminer. Nous ne pouvons pas acheter des choses au marché et manger. Non, ce n'est pas possible. Nous ne pouvons pas manger. Nous pouvons simplement manger les choses qui sont offertes à la Déité, Kṛṣṇa. C'est ce qu'on appelle le yajna-śiṣṭāśinaḥ. Même si nous avons commis un péché, en mangeant ce prasādam, nous le neutralisons. Mucyante sarva-kilbiṣaiḥ. Yajna-śiṣṭa. Aśiṣṭa signifie les restes de nourriture après avoir offert le yajna. Si l'on mange, alors mucyante sarva-kilbiṣaiḥ. Parce que notre vie est pécheresse, nous devenons, je veux dire, libérés des activités pécheresses. Comment cela se passe-t-il ? C'est ce que dit également la Bhagavad-gītā. Ahaṁ tvāṁ sarva-pāpebhyo mokṣayiṣyāmi : [Bg. 18.66] "Si tu t'abandonnes à Moi, alors Je te protégerai de toutes les réactions pécheresses." Si vous faites le vœu de ne rien manger qui ne soit offert à Kṛṣṇa, cela signifie que vous vous abandonnez. Vous vous soumettez à Kṛṣṇa en disant : "Mon cher Seigneur, je ne mangerai rien qui ne Vous soit offert." C'est un vœu. Ce vœu est un abandon. Et parce qu'il y a abandon, vous êtes protégé contre les réactions de péché.
D'accord. D'accord. Maintenant, vous pouvez... (fin)
Note par Aprakrita dasa : Il ne faut manger que des aliments végétariens qui ont été offert à Krishna, sinon notre progrès spirituel sera très affecté. Vous trouverez la façon de faire en allant à cette page :