kula-ghnanam kulasya ca
patanti pitaro hy esam
lupta-pindodaka-kriyah
L'accroissement du nombre de ces indésirables engendre pour la famille, et pour ceux qui en ont détruit les traditions, une vie d'enfer. Les ancêtres sont oubliés, on cesse de leur offrir les oblations d'eau et de nourriture.
Les traditions védiques concernant la poursuite des bienfaits matériels veulent que l'on offre régulièrement des oblations d'eau et de nourriture aux ancêtres de la famille. On offre d'abord cette nourriture à Visnu, puis on en présente aux ancêtres les restes sanctifiés appelés "prasada". En effet, les aliments d'abord offerts à Visnu ont le pouvoir de délivrer un homme des conséquences de tous ses actes coupables. Il se peut que nos ancêtres souffrent encore des conséquences de leurs péchés, qu'ils ne puissent même obtenir un corps physique et soient obligés de demeurer dans leur corps subtil, à l'état d'esprits. Leur offrir ce prasada, c'est leur permettre d'échapper aux conditions misérables où ils peuvent se trouver. Ce service est une tradition familiale; tous ceux qui ne se vouent pas au service direct de Dieu en sont tenus d'exécuter ces rites. Le bhakta n'a pas ce devoir, car il lui est donné, par la seule grâce de ses actes dévotionnels, de libérer des milliers d'ancêtres. Le Srimad-Bhagavatam dit à ce propos:
"Quiconque a pris refuge aux pieds pareils-au-lotus* de Mukunda, le pourvoyeur de la libération, quiconque s'est défait de tout lien et s'est sérieusement engagé sur la voie de la dévotion, n'a plus ni devoirs ni obligations envers les devas, les sages, sa famille, ses ancêtres, l'humanité et les êtres en général."(1)
Le bhakta remplit d'un coup toutes ces obligations par le fait qu'il sert Dieu, la Personne Suprême.