tri-vargavapanat punah
yadi seveta tan bhiksuh
sa vai vantasy apatrapah
Le sannyasi renonce aux trois fondements des activités matérialistes aux-quelles on s'adonne dans le cadre de la vie familiale -à savoir la religion, la quête des richesses et la satisfaction des sens. On nomme vantasi [ou personne qui mange son propre vomi] celui qui, ayant opté pour le sannyasa, manque de pudeur au point de revenir ensuite à ces activités matérialistes.
TENEUR ET PORTEE
L'institution du varnasrama-dharma réglemente les activités matérialistes qui, sans cela, ne se distinguent pas de celles de la vie animale. Toutefois, celui qui, menant une vie digne d'un être humain, se conforme aux principes des varna et asrama -brahmana, ksatriya, vaisya, sudra, brahmacarya, grhastha, vanaprastha et sannyasa-, doit finalement en venir à adopter le sannyasa, l'ordre du renoncement, car c'est seulement ainsi que l'on peut parvenir au stade du brahma-sukha, celui de la félicité transcendantale. A ce stade, on n'est plus entraîné par la concupiscence. En fait, celui qui n'est plus troublé, tout particulièrement par les désirs de satisfaction sexuelle, est digne d'être un sannyasi. Autrement, il ne faut pas opter pour l'ordre du sannyasa, car si on fait ce choix prématurément, il est tout à fait possible d'être attiré par les femmes, de ressentir des désirs, et de redevenir un soi-disant grhastha ou une victime des femmes. Celui qui fait preuve d'un tel manque de dignité est appelé vantasi, -ou quelqu'un qui mange ce qu'il vient de vomir, et mène assurément une vie condamnable. Il est pour cela conseillé aux sannyasis et aux brahmacaris de notre Mouvement pour la Conscience de Krsna d'éviter strictement la compagnie des femmes afin de ne risquer en aucun cas d'être victimes de désirs lascifs et de retomber.