Śrīmad-Bhāgavatam 1.8.47
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Los Angeles, 9 mai 1973
Arjuna a également soulevé cette question : « Je comprends que je ne suis pas ce corps et que mon grand-père n'est pas ce corps. Pourtant, je suis affecté lorsque mon corps ou mon grand-père est en danger. » Qu'a donc conseillé Kṛṣṇa ? Kṛṣṇa a conseillé : « Oui, cette affection est possible. » Je sais que je ne suis pas ce corps. Théoriquement ou... Mais si quelqu'un vient couper mon corps, je serai très protecteur. Même si je sais... Je ne peux pas me dire : « Je ne suis pas ce corps ; qu'on le coupe. Cela m'est égal. » Non. Alors Kṛṣṇa a dit que cette position... Āgamāpāyinaḥ anityās tāṁs titikṣasva bhārata. Mātrā-sparśās tu kaunteya śītoṣṇa-sukha-duḥkha-dāḥ [Bg. 2.14]. « Ces bonheurs et détresses temporaires qui vont et viennent comme des changements saisonniers... »
Changements saisonniers. Tout comme il y a une saison d'été, il y a une saison d'hiver. Il fait parfois très froid, parfois très chaud. Et comment ces sensations sont-elles appréciées ? Grâce à ce corps. L'eau est la même, mais en été, il est très agréable de prendre un bain. La même eau est très gênante pour prendre un bain en hiver. Ainsi, en fonction des changements de saison et de l'affection de ce corps matériel, nous ressentons des douleurs et des plaisirs. Autrement, il n'y a ni douleur ni plaisir. Asaṅgo 'yaṁ puruṣaḥ. Ātmā, l'âme spirituelle réelle... Tout comme notre scientifique se demandait si l'âme dépendait de la matière. L'âme est indépendante. Asaṅgo 'yaṁ puruṣaḥ. Telle est l'instruction védique. Elle n'est jamais affectée. Bien qu'il nécessite donc des connaissances. Il a besoin de connaissances. Mātrā-sparśās tu kaunteya [Bg. 2.14]. Nos douleurs et nos plaisirs sont dus à cette peau, mātrā-sparśāḥ. Nous ne devons donc pas nous écarter de notre devoir. Même s'il y a des douleurs et des plaisirs dus à ce corps, nous ne devrions pas dévier de notre devoir. Telle est l'instruction de les śāstra. Ce n'est pas parce qu'il fait très froid que je ne prendrai pas de bain. Non.
C'est mon devoir. Je dois prendre. Et comme j'ai très chaud, je n'irai pas à la cuisine. Il n'y aura pas de cuisine aujourd'hui. Non, ce n'est pas possible. Il faut continuer à cuisiner. De la même façon, malgré toutes les difficultés, tous les inconvénients dus à ce faux corps, il faut faire son devoir. C'est l'instruction qui a été donnée à Mahārāja Yudhiṣṭhira.
Cela s'applique donc à tous les domaines de la vie : nous devons définir notre devoir. Et cela doit se faire dans n'importe quelle condition. Peu importe que je ressente de la douleur ou du plaisir. Telle est l'instruction.