Śrīmad-Bhāgavatam 1.8.48
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Māyāpura, 28 octobre 1974
C'est pourquoi Kṛṣṇa affirme, kṣetra-jñaṁ cāpi māṁ viddhi. Tout comme dans les villes, il y a deux taxes : la taxe d'occupation et la taxe du propriétaire... La maison louée appartient en fait au propriétaire, mais le locataire déclare également : "C'est ma maison." Mais en fin de compte, la maison appartient au propriétaire. Kṛṣṇa prétend donc, kṣetra-jñaṁ cāpi māṁ viddhi sarva-kṣetreṣu bhārata. Le même exemple : Un morceau de terre, quelques bighās de terre, appartient à une certaine personne - elle peut prétendre : "C'est ma terre" - de même, un autre homme peut prétendre : "C'est ma terre", un autre peut prétendre : "Ma terre", mais toutes ces terres appartiennent au gouvernement. De même, je prétends que c'est mon corps, vous prétendez que c'est votre corps, il prétend que c'est son corps, mais en fin de compte, tous les corps deviennent (appartiennent) à Kṛṣṇa. Il s'agit là d'une compréhension claire. Où est la difficulté de comprendre que tout appartient à Kṛṣṇa ? Īśāvāsyam idaṁ sarvam : [Īśo mantra 1] "Tout appartient à Kṛṣṇa."
Il s'agit donc d'un savoir. C'est la connaissance. Et lorsqu'on parvient à la bonne connaissance, après de très nombreuses naissances... Même Mahārāja Yudhiṣṭhira... Bien sûr, il joue le rôle d'un homme ordinaire, d'un homme pieux. L'homme pieux n'est pas non plus parfait. Yudhiṣṭhira Mahārāja aurait dû penser ainsi : "Oui, ce corps ne m'appartient pas, mais il appartient à Kṛṣṇa, et Kṛṣṇa voulait qu'avec ce corps on se batte pour Sa satisfaction." C'est ainsi qu'Arjuna pensait. Arjuna pensait ainsi. C'est pourquoi Arjuna est un dévot de grade supérieur à Yudhiṣṭhira Mahārāja. Yudhiṣṭhira Mahārāja a une considération personnelle. Lorsque Kṛṣṇa lui a dit : "Va voir Droṇācārya et dis-lui que son fils Aśvatthāmā est mort, sinon il ne mourra pas. Tu vas et tu parles", alors il a hésité. Il dit : "Comment cela se fait-il ? Je n'ai jamais dit de mensonge. Comment puis-je aller lui dire un mensonge ?" Il y a donc cette considération personnelle : "Si je dis des mensonges, alors je serai un pécheur, et je serai puni, et ainsi de suite." Mais un dévot ne pense pas ainsi. "C'est peut-être un péché, mais cela satisfera Kṛṣṇa ; je dois le faire." Telle est la décision du dévot.
Tout comme Kṛṣṇa tombait parfois malade. Ainsi, dans Dvārakā... Vous avez vu cette pièce à Bombay. De nombreux médecins sont venus, mais personne n'a pu le guérir. Kṛṣṇa proposa alors son propre remède : "Si l'un de mes dévots dépose la poussière de ses pieds sur ma tête, je serai guéri." Ainsi, le premier dévot, Nārada et d'autres, partout, ont été approchés : "Donnez votre poussière de pieds. Kṛṣṇa souffre." "Non, non, non. Comment puis-je donner ma poussière de pieds ? Kṛṣṇa est la Personnalité Suprême de la Divinité." Mais lorsque les gopīs ont été approchées, lorsqu'elles ont entendu que Kṛṣṇa est malade, et qu'Il a un besoin urgent de la poussière des pieds de Ses dévots, alors immédiatement elles ont commencé à donner : "Prenez-le, prenez-le immédiatement. Immédiatement." Ils ne se sont pas dit : "En donnant la poussière de mes pieds à Kṛṣṇa, j'irai en enfer." "Peu importe, j'irai en enfer ; cela n'a pas d'importance, mais que Kṛṣṇa soit guéri." C'est la première considération.